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Distribution

Quand d'Ieteren devient fournisseur d'autopartage

Publié le 24 janvier 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
L'importateur belge vient de valider son programme de service d'autopartage, après un pilote concluant. A Anvers, D'Ieteren et Vulog ont équipés une flotte de 350 véhicules disponibles aux abonnés.

 

D'Ieteren est désormais aussi un acteur de l'autopartage. Il y a quelques jours, le groupe a officialisé le lancement de son nouveau service, Poppy, dans les rues de la ville flamande d'Anvers. Après une phase de test comprenant une trentaine d'unités, l'importateur des marques du groupe Volkswagen outre-quiévrain a déployé une flotte de 350 véhicules, dont 200 Volkswagen e-golf et 150 Audi A3 g-tron.

 

Pour ce faire, D'Ieteren a confié les commandes du projet à sa filiale Lab Box, née d'une unité d'affaire devenue entreprise à part entière. Celle-ci a noué un accord avec les Français de Vulog, afin de développer Poppy. "Poppy est une société en propre qui exploite la technologie Vulog", clarifie Valentin Harscher, associé chez Lab Box et chef d'orchestre du service, contacté par le Journal de l'Automobile. Ses équipes gèrent marketing, logistique et autre fonction de facturation de l'activité Poppy.

 

Générateur d'affaires pour le groupe

 

Le Lab Box matérialise la volonté des dirigeants de D'Ieteren de s'ouvrir à de nouveaux modèles économiques, "quand bien même ils font concurrence à la distribution classique", raconte Valentin Harscher. Ce dernier ne joue pas totalement la rupture, bien au contraire :  "Nous avons créé des synergies avec le groupe, dont la captive nous fournit les véhicules en leasing et les points de vente assurent l'entretien."

 

A quoi tient la rentabilité d'un service d'autopartage lancé par un groupe de distribution ? Pour le responsable du projet, il faut que les véhicules soient utilisés "deux à trois heures par jour" pour atteindre le seuil de retour sur investissement. Il s'accorde deux à trois ans d'exploitation pour créer la base de clients suffisante. Ce qui ne sera pas de trop au regard de l'étendue de la flotte sur un territoire qui comptait un peu plus de 513 000 âmes lors du recensement de 2015. "Nous allons étudier d'autres villes d'accueil", confie à la marge Valentin Harscher.

 

Dans une application de mobilité intermodale

 

D'autres projets suivront chez Lab Box. Le plus avancé devrait sortir au début de l'été. Il s'agit d'une application mobile de transport intermodal. Anvers servira toujours de terrain d'expérimentation. Ce qui permettra d'intégrer Poppy aux côtés des vélos partagés, du taxi et autres solutions. Cette "app" pourrait adopter un modèle B-to-C ou B-to-B-to-C, selon les équations.

 

Pour mémoire, rappelons que la plateforme Vulog traite à ce jour les données de plus de 10 millions de trajets d'autopartage par an. Elle est notamment exploitée par Evo à Vancouver (plus gros opérateur indépendant d'Amérique du Nord avec 1250 véhicules), emov à Madrid (600 véhicules électriques opérés par PSA et Eysa), GreenMobility à Copenhague (450 véhicules électriques).

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