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L’appétit grandissant de Toyota France pour les utilitaires légers

Publié le 26 avril 2024

Par Damien Chalon
6 min de lecture
Toyota veut s’imposer en France comme l’un des acteurs phares du marché des utilitaires légers. Le constructeur vise 20 000 immatriculations annuelles dans un avenir proche, dont 30 % de modèles électriques. Il compte pour cela sur l’arrivée du Proace Max et sur la mobilisation du réseau.
Frank Marotte Toyota France utilitaires
Frank Marotte, président de Toyota France, vise 20 000 immatriculations de VUL à court terme. ©Toyota

Toyota veut se hisser aux avant-postes du marché des véhicules utilitaires légers en France. La marque vise le top 5 de la catégorie, derrière l’intouchable trio national (Renault, Peugeot, Citroën) et dans le sillage de Ford, confortablement installé au pied du podium.

 

L’ambition de Toyota est de monter à 20 000 immatriculations annuelles dans un avenir très proche. En 2023, le compteur s’était arrêté à 12 722 unités selon AAA Data. Mieux que des acteurs historiques tels que Nissan et Opel, respectivement à 6 070 et 8 639 mises à la route.

 

Une gamme étoffée avec le Proace Max

 

Le constructeur nippon regarde vers le haut et pour atteindre son objectif, il devra doubler d’autres références du marché, en l’occurrence Iveco, Volkswagen, Mercedes-Benz Vans et Fiat Professional. Rien que ça !

 

"Nous sommes passés de 3 000 immatriculations par an en 2013 à près de 13 000 en 2023", souligne Frank Marotte, président de Toyota France, pour témoigner de la croissance de la marque. "Les utilitaires vont porter notre croissance dans le pays dans les prochaines années", poursuit-il.

 

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Pour atteindre son objectif, Toyota France mise sur une gamme plus étoffée que jamais. Outre les Proace City et Proace, fraîchement restylés, la marque pourra bientôt compter sur le Proace Max, clone des Peugeot Boxer et Citroën Jumper.

 

La gamme utilitaire de Toyota au complet. ©Toyota

 

Sans oublier le pick-up Hilux qui continuera à représenter 5 000 unités annuelles sur les 20 000. Les fourgons représenteront donc 15 000 mises à la route, soit le double du volume actuel.

 

Aucune image sur le VUL

 

Le premier chantier du staff de la marque, emmené par Xavier Bartone, directeur de la performance commerciale, va consister à construire une image autour du nom Proace, inconnu des professionnels. Une enquête de notoriété montre que seulement 1,5 % des interrogés savent de quoi il s’agit.

 

"Nous ne sommes pas au niveau attendu, nous devons absolument améliorer notre notoriété", admet Xavier Bartone, qui rappelle au passage que Toyota est le dernier arrivé sur le marché des VUL. Il ajoute vouloir "installer le mot Proace dans le paysage" au niveau local en développant, entre autres, l’expertise du réseau.

 

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Le premier pilier de cette stratégie sera évidemment le produit. Dès le mois de mai, toute la nouvelle gamme utilitaire sera mise au tarif. Ensuite, à compter du 1er juin, les Proace City et Proace restylés arriveront dans le réseau, uniquement dans leurs versions électriques.

 

L’échéance suivante sera le déploiement des versions thermiques de ces deux produits et le lancement du Proace Max, en thermique et en électrique, au mois d’octobre. Le tout à grands renforts de communication.

 

30 % de fourgons électriques en 2026

 

L’électrification sera au cœur de la stratégie. Toyota vise un mix électrique de 30 % en 2026 sur ses fourgons, soit un volume de 4 500 unités. En 2023, cette part s’élevait à 14,4 % avec un seul produit, le Proace Electric.

 

Le Toyota Proace Max en version électrique. ©Le Journal des Flottes

 

Avec les Proace City Electric, Proace Electric et Proace Max Electric, respectivement annoncés à 330, 350 et 420 km d’autonomie, la marque est bien armée. D’autant plus qu’elle promet un TCO électrique équivalent au TCO diesel.

 

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"Dès le mois de juin, nous allons orienter notre discours sur nos offres électriques avec cette promesse de proposer à nos clients des TCO identiques sur l’électrique et le diesel, pour des modèles équivalents. Nous allons pour cela travailler avec Toyota Financial Services et Kinto, nos captives financières, pour lancer très agressivement nos modèles électriques, à des coûts de détention très abordables", développe Xavier Bartone.

 

Cela passera notamment par des valeurs résiduelles élevées, au niveau des modèles diesel, et des conditions spécifiques accordées aux deux captives. Le directeur de la performance commerciale ajoute que "l’objectif est de devenir leader de l’électrification sur le VUL".

 

Une seule finition Start

 

Pour les pros qui souhaitent acheter leurs fourgons, les prix catalogue seront également bien placés. Le Proace City débutera à 21 300 euros HT en thermique (disponible en essence et diesel) et 32 700 euros HT en électrique. Pour le Proace, ce sera 30 600 euros HT en diesel et 38 350 euros HT en électrique. Enfin, le Proace Max attaquera à 34 400 euros HT en diesel et 53 400 euros HT en électrique.

 

Plus globalement, Toyota France mise sur des gammes ultrasimplifiées. Les trois fourgons au catalogue seront déclinés en une seule et unique finition, baptisée Start. Quatre packs (Chantier, Techno, Look, Confort) viendront s’ajouter en fonction des besoins métiers. Tous les modèles de série seront également dotés d’un plancher en bois.

 

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Le constructeur compte en parallèle mettre l’accent sur les services. Il souhaite tout d’abord proposer davantage de transformations dès la sortie d’usine de ces utilitaires. Le réseau sera également mis à contribution pour aider Toyota à devenir le n°1 de la satisfaction client sur les utilitaires, un objectif assigné par Frank Marotte.

 

©Toyota

 

En 2026, le réseau se composera de 75 Toyota Professional Corner, un dispositif pour les concessions écoulant moins de 100 utilitaires par an, et de 80 Toyota Professional Center. Pour les Corner, le cahier des charges extérieur comprend notamment un podium sur lequel trônera un véhicule et trois modèles en exposition, contre cinq pour les Center. "Nous devons théâtraliser nos produits en les mettant davantage en avant", confie Xavier Bartone.

 

Formation à l'écoconduite

 

Des formations spécifiques vont également être dispensées au réseau, sur les process de vente et d’après-vente, via le programme Proace Success. L’idée est de développer une expertise utilitaire à l’échelle du réseau. Des services dédiés aux professionnels (entretien express, véhicules de remplacement, horaires adaptés…) sont également à l’ordre du jour.

 

Toyota entend enfin s’attaquer au sujet de l’utilisation quotidienne de ses VUL par les conducteurs en étendant son programme Beyond Academy à cette population. Un dispositif qui change d’ailleurs de nom pour devenir Toyota Expérience. Ainsi, tous les nouveaux détenteurs d’un utilitaire de la marque pourront bénéficier, de série, d’une formation à l’écoconduite.

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