Découvrez les 20 personnalités qui font le secteur des flottes en 2024
Stéphane Priami, une stratégie gagnante
En l’espace de quelques mois, le groupe Crédit Agricole a rattrapé son retard sur le marché de la location longue durée. Une mission confiée à sa division Crédit Agricole Personal Finance & Mobility (anciennement Crédit Agricole Consumer Finance) dirigée par Stéphane Priami depuis 2013. Tout s’est enchaîné à vitesse grand V. En avril 2023, Leasys voit le jour via une coentreprise détenue à 50/50 avec Stellantis. Naît alors le 3e loueur longue durée européen dont l’ambition est d’arriver à 1 million de véhicules sous contrat en 2026.
"Nous atteindrons sans doute cet objectif en 2025", assure Stéphane Priami. Toujours au niveau européen et toujours en avril 2023, le groupe reprend FCA Bank et crée CA Auto Bank. Ce financeur multimarque, qui dispose à ce jour de 29 milliards d’euros d’encours, détient notamment la marque Drivalia. Enfin, à l’échelle nationale, le Crédit Agricole opère également depuis un peu plus d’un an avec Agilauto, le loueur
longue durée des 36 caisses régionales du groupe et du réseau LCL.
Une force de frappe qui permet donc au Crédit Agricole de jouer les premiers rôles sur le marché du financement automobile en Europe, avec une appétence particulière pour les modèles électrifiés. Stéphane Priami, également directeur général adjoint du Crédit Agricole, a largement œuvré à cette offensive sans précédent. Un succès qui lui vaut d’être désigné "personnalité flottes" de l’année 2024 par Le Journal des Flottes, une récompense remise à l’occasion du Fleet & Mobility Day, le 17 septembre 2024.
Sarah Roussel, le nouveau visage de la LLD
Le 1er novembre 2022, Sarah Roussel est nommée directrice générale d’Arval France, succédant à Ferréol Mayoly. Un poste clé dans l’organisation du loueur longue durée. Dans l’Hexagone, la flotte de la filiale du groupe BNP Paribas se compose de 354000 véhicules, de loin la plus importante des 29 pays où Arval opère.
Sarah Roussel, diplômée de l’ESSEC et d’un MBA de l’INSEAD, s’est parfaitement acclimatée au secteur de la LLD, à tel point qu’elle a été élue, en juin dernier, présidente du Sesamlld, le syndicat représentatif de la profession, pour une durée de deux ans.
Son prédécesseur, François Brabander, avait enchaîné trois mandats successifs. Rien n’indique à ce stade que le règne de Sarah Roussel à la tête de l’organisation sera aussi long, mais une chose est sûre, elle s’est déjà bâti une solide réputation dans le secteur. Charge à elle, à présent, de porter la voix du syndicat, lequel représente plus de 90 % de la profession de la location longue durée en France.
Loïc Voisin, le monsieur hydrogène
Peu à peu, la filière hydrogène s’invite à la table des discussions dans le secteur de la mobilité légère. HysetCo n’y est pas étranger, sous l’impulsion de son président, Loïc Voisin. Soutenue par des actionnaires de poids (Toyota, Air Liquide, TotalEnergies, Kouros), l’entreprise mène une double activité : le déploiement de stations et la location longue durée de véhicules à hydrogène. HysetCo est actuellement à la tête de huit stations en Île‑de‑France, dont la moitié en lien avec le groupe Carrefour.
Son site principal, opéré en nom propre, est celui de la Porte de Saint‑Cloud, dans le XVIe arrondissement de la capitale. Une tonne de carburant peut y être produite et distribuée chaque jour, faisant de cette station l’une des plus grandes d’Europe. Loïc Voisin développe également l’activité de LLD, principalement à destination des taxis.
Récemment, le business a été ouvert aux utilitaires légers, ce qui s’est traduit par une commande de 150 VUL à hydrogène à Stellantis. HysetCo et son président, ingénieur de formation, entendent bien poursuivre leur ascension, en témoigne la levée de 200 millions d’euros réalisée en avril dernier principalement auprès du fonds Hy24, lequel est devenu par la même occasion l’actionnaire principal de l’entreprise.
Julien Chabbal, l’humain avant tout
Cela fait maintenant plus d’un an que Julien Chabbal est le président‑directeur général d’Alphabet en France. Sa prise de fonction remonte au 1er septembre 2023, date à laquelle il a succédé à Stéphane Crasnier, parti chez Europcar Mobility Group. Julien Chabbal connaît bien la maison puisqu’il y évoluait depuis fin 2018 en tant que directeur commercial et marketing.
Dès sa nomination, il a tenu à s’inscrire dans la continuité du travail accompli par son prédécesseur, en mettant la qualité de service, la proximité et l’humain au premier plan, avant les volumes. Fin 2023, Alphabet France était à la tête d’une flotte de 106 000 véhicules, en hausse de 3 %.
Igor Dumas, chef de chantier de Leasys France
Après un long parcours au sein du groupe Stellantis, anciennement PSA, et avant cela chez FCA, Igor Dumas a basculé dans l’univers du financement en devenant, en février 2024, directeur général de Leasys en France. Rappelons que Leasys est un jeune acteur de la LLD qui a vu le jour en avril 2023 à la suite de la fusion de Free2move Lease et de Leasys.
L’entreprise, présente dans 11 pays, est détenue à 50/50 par Stellantis et le groupe Crédit Agricole. L’ex‑patron d’Opel France, diplômé de l’EDHEC, s’est rapidement attelé, une fois en poste, à identifier les axes d’amélioration de la filiale française qu’il dirige. Celle‑ci est forte de 260 000 véhicules sous contrat. Ce mois de septembre 2024 coïncide avec le déploiement d’un plan de transformation de l’entreprise.
Un vaste chantier élaboré avec le réseau Stellantis, les clients et les équipes BtoB du constructeur. Il vise à placer Leasys France au meilleur niveau du marché, en perfectionnant ses outils informatiques et en situant la satisfaction client au cœur du dispositif. Les bénéfices de ce plan sont attendus pour 2025.
Marc Charpentier, un passionné de la LLD
Marc Charpentier cumule près de 20 ans d’expérience dans le secteur de la location longue durée. Il a notamment gravi les échelons au sein de Parcours, jusqu’à devenir directeur des ventes. En 2016, le loueur qui l’emploie est cédé à ALD, l’occasion pour lui de changer d’air et de créer One Lease avec d’autres ex‑Parcours. Il en est le directeur commercial et aussi le porte‑parole auprès des médias.
Il ne manque jamais de partager les résultats et les actualités de l’entreprise auprès du Journal des Flottes. Mais aussi de commenter l’évolution de son secteur, en toute franchise. L’un des principaux défis d’une jeune structure indépendante comme One Lease est l’accès aux capitaux pour financer son développement. L’entrée au capital du fonds Ciclad en juin 2023 répond à cet enjeu. One Lease a ainsi pu lever de la dette, en l’occurrence 17,5 millions d’euros en novembre dernier. Et ce n’est qu’une première étape.
Le loueur a depuis vu sa flotte dépasser les 3 000 véhicules sous contrat et vise les 3 500 d’ici fin 2024. Marc Charpentier, passionné par son métier, s’attelle en parallèle à développer les ancrages régionaux de One Lease, en témoigne la récente ouverture de bureaux à Rennes (35), en plus des implantations à Paris (75) et Lyon (69).
Antoine Maria, le pari de l’utilitaire chinois
Depuis un an, Antoine Maria est aux commandes de Maxus France, marque chinoise spécialisée dans les véhicules utilitaires légers. Un sacré défi pour ce dirigeant au solide CV dans l’univers BtoB. Il a passé l’essentiel de sa carrière chez Ford où il fut notamment manager des ventes aux loueurs longue durée et aux grands comptes de 2014 à 2020. Il a ensuite rejoint Opel France en tant que responsable des ventes aux sociétés, de 2020 à 2022.
Après une longue année à parcourir le monde en famille, Antoine Maria a donc repris du service à la tête de la marque chinoise importée dans l’Hexagone par Car East France, également distributeur de MG Motor
à Paris. Les ambitions sont élevées. Dès 2024, Antoine Maria vise 2 000 ventes grâce à un catalogue qui ne cesse de s’étoffer. Celui‑ci se compose de quatre fourgons (Deliver3, 5, 7 et 9), principalement en versions électriques, et d’un pick‑up, le T90, lui aussi électrique.
La montée en puissance de Maxus France passe aussi par la constitution d’un réseau de distribution. Il devrait avoisiner 70 points de vente d’ici fin 2024. Mais pour Antoine Maria et ses équipes, le plus dur sera de travailler la notoriété de Maxus auprès des professionnels, sur un marché VU largement dominé par les marques françaises.
Benjamin Filippi, architecte d’une belle alliance
Parmi les alliances qui comptent dans le domaine de l’après‑vente, Eurofleet Tyres & Services figure en très bonne position. Benjamin Filippi, son directeur, œuvre à son succès depuis les origines. Eurofleet Tyres & Services a vu le jour en 2018. À l’époque, Côté Route, First Stop et Speedy, trois enseignes du manufacturier Bridgestone, décident d’associer leur savoir‑faire et leur expertise pour partir à la conquête de la clientèle grands comptes.
Benjamin Filippi a été à la manœuvre pour homogénéiser un certain nombre de process entre ces réseaux historiques et pour créer des interfaces entre les outils. Un travail préparatoire indispensable pour que les clients professionnels puissent bénéficier d’une facturation centralisée et de tarifs harmonisés dans les 900 centres composant l’alliance, à condition évidemment de contracter avec la cellule Eurofleet.
Les clients ont accès à une palette complète de services dans le domaine de l’après‑vente. Outre la vente de pneus VL, VUL et VI, l’alliance propose des prestations d’entretien et de réparation pour tout type de véhicules (VL et VUL, thermiques, hybrides et électriques), le remplacement de vitrage ou encore un accompagnement sur la gestion de flotte.
Olivier Binet, le spécialiste du covoiturage
Il y a dix ans, lorsque la start‑up Karos a été fondée par Olivier Binet et Tristan Croiset, le covoiturage du quotidien relevait encore de la science‑fiction. Aujourd’hui, la pratique est devenue un incontournable de la décarbonation de la mobilité. Si la solution peine à prendre une ampleur dans la société, Karos Mobility fait partie des pionniers à proposer le covoiturage courte distance.
Aujourd’hui, l’entreprise est devenue un groupe et s’étend au‑delà des frontières hexagonales pour s’établir ailleurs sur le Vieux Continent, en Allemagne, au Danemark, en Espagne et en Suède, sous les marques Karos, goFLUX et Ta’Med. En France, Karos compte 400 entreprises dans son portefeuille de clients. En bonne santé, la société a réalisé une levée de fonds de 17 millions d’euros fin 2023 pour accélérer son développement international.
Diplômé de HEC, Olivier Binet a notamment été directeur associé d’Astorg de 2005 à 2010 et directeur des investissements de Bridgepoint de 2010 à 2014. En 2021, il cofonde Olórin Foundation afin de soutenir les jeunes entrepreneurs. À présent, Olivier Binet est directeur général de Karos Mobility.
Wadie Maaninou, un précurseur du rétrofit
Convertir des véhicules thermiques en électriques. Aujourd’hui, le concept du rétrofit commence à s’installer durablement dans les solutions de mobilité décarbonée. Mais en septembre 2019, quand Wadie Maaninou et cinq de ses camarades de promotion de l’INP‑Ense3 (école d’ingénieurs de Grenoble) ont décidé de fonder Tolv (anciennement Phoenix Mobility), la pratique paraissait encore lunaire.
Si le rétrofit existait déjà de manière artisanale en Grande‑Bretagne et aux Pays‑Bas, l’idée de l’industrialiser n’avait pas encore émergé. Avec son équipe, Wadie Maaninou a participé aux discussions aboutissant à l’arrêté rétrofit en 2020. La start‑up est d’ailleurs la première à homologuer la conversion d’un véhicule utilitaire en 2021, avec le Renault Trafic. Depuis deux ans, Tolv bénéficie d’un partenariat avec la marque au losange, lui permettant de convertir à la chaîne le Master dans sa Refactory de Flins (78) et de commercialiser ce dernier depuis cette année.
Les premières commandes ont d’ailleurs été lancées en juin 2024 et la start‑up prévoit de rétrofiter 1 000 véhicules par an. Limitées par les processus d’homologation, ses équipes participent toujours aux discussions avec les institutions nationales et européennes, afin de permettre à la filière, encore jeune, de mieux se structurer.
Laurent Decallonne, la patte de l’expert
Cela fait plus de dix ans que Feu Vert a inauguré sa business unit dédiée aux clients BtoB. Au lancement de cette activité, il faut se tourner vers Laurent Decallonne. C’est lui qui a lancé les sujets liés à l’entretien des flottes de véhicules et au changement des pneus, presque ex nihilo. Une activité ouverte à tous les types d’entreprises, des TPE/PME aux grands comptes, en passant par les loueurs longue durée et les administrations.
Les questions d’entretien, Laurent Decallonne les connaît bien. En effet, avant de travailler pour l’enseigne au chat, l’actuel responsable de Feu Vert Entreprises a officié pour Speedy en tant que responsable du secteur sud‑est, puis directeur des ventes aux entreprises, de 2006 à 2013 et pour Carglass, au poste de responsable grands comptes.
L’activité de Feu Vert Entreprises a le vent en poupe et compte parmi les membres de l’alliance FleetPartner depuis 2017. La business unit est notamment saluée pour son offre Web et son service client.
Laura Peterschmitt, la locomotive de Hiflow
Entrée chez le logisticien automobile en 2017, Laura Peterschmitt a grandement participé au développement de la filiale française de Hiflow. Après un passage chez Groupon, elle rejoint la société de logistique automobile tricolore en qualité de directrice commerciale, avant d’être promue trois ans plus tard directrice générale ajointe avec la responsabilité des opérations.
Considérée comme l’un des piliers de l’entreprise, Laura Peterschmitt a donc logiquement pris en début d’année 2024 la direction de la filiale française de Hiflow dans son ensemble. La société de transport de véhicules neufs et d’occasion a, par ailleurs, fait état d’un bilan solide en 2023, boosté par les conditions du marché.
Hiflow a, en effet, enregistré une croissance de 44 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, pour terminer à 30 millions d’euros. La société a également annoncé avoir livré une moyenne de 16000 véhicules par mois l’an dernier, sans pour autant révéler le volume total de véhicules déplacés. Une performance qui devrait être réitérée cette année selon Laura Peterschmitt, qui s’attend à une croissance à deux chiffres.
Léo Larivière, le lobbyiste de l’électrique
Arrivé en 2022 au sein de Transport & Environment, Léo Larivière, responsable du plaidoyer en faveur de la transition automobile, fait de l’électrification des flottes son sacerdoce. Toute sa carrière se trouve marquée par l’écologie. Un master en science politique à Sciences Po Paris en poche, Léo Larivière rejoint le cabinet d’étude Nomadéis. Pendant plus de deux ans dans cette structure, il occupera divers postes, tels qu’analyste en environnement et transition écologique, puis consultant dans le même domaine.
En mars 2021, il travaillera notamment avec WWF France sur "le trop‑plein de SUV dans les pubs". En devenant consultant senior, il accompagne divers acteurs publics et privés, comme l’Ademe Guadeloupe, EDF ou encore la Région Sud. Il rejoint Transport & Environment France en octobre 2022, où il réalise plusieurs études et analyses sur le secteur automobile.
En 2024, Léo Larivière milite pour le verdissement des flottes et publie une étude qui souligne que 60 % des grandes entreprises ne respectent pas la loi. Sa parole se fait de plus en plus influente dans le domaine des flottes, à la fois au travers des médias et à l’occasion des principaux événements du secteur.
Aurélien de Meaux, l’entrepreneur à succès
Lorsque l’on parle de recharge ultrarapide, Electra apparaît systématiquement dans le trio de tête des meilleurs réseaux (> 150 kW en France et en Europe). À mesure que les véhicules électriques se multiplient sur le Vieux Continent, la start‑up, fondée en 2021, ne fait que se muscler. Pour preuve, en trois ans, l’entreprise a conquis de nouveaux marchés et se trouve désormais en Belgique, en Espagne, en Italie ou encore en Allemagne.
Sans compter qu’en janvier 2024, Electra a réalisé la plus grande levée de fonds jamais enregistrée dans le secteur, de 304 millions d’euros. Aujourd’hui, le réseau compte 250 stations. 1000 sont en cours de construction et la start‑up aspire à faire monter à 15000 le nombre de points de recharge en 2030.
À la tête d’Electra, Aurélien de Meaux, 39 ans. Après un bref stage de six mois au sein de HBC, l’entrepreneur fonde sa première entreprise: Cheerz, un site d’impression de photos en ligne dans laquelle il partage la direction. C’est en 2021 qu’il réunit deux camarades de promotion pour créer Electra. Il est aujourd’hui le président de l’Alliance des mobilités et est régulièrement cité en tant qu’exemple dans le domaine de l’entreprenariat.
David Schotkosky, la double casquette Toyota
Nommé directeur général de Toyota Financial Services France (TFSF) en novembre 2018, David Schotkosky a également pris en 2019 la présidence de Kinto France, la marque de mobilité du groupe Toyota. Fort de plus de 18 années d’expérience au sein du constructeur japonais, il a notamment occupé les postes de directeur des opérations de TFS et de directeur des ventes et du réseau de Toyota France.
Depuis le lancement de Kinto en 2019, David Schotkosky s’est donc imposé comme l’un des fers de lance de cette nouvelle marque dédiée à la prestation de services de mobilité en Europe. Si elle proposait initialement une offre de location longue durée (LLD), elle a depuis étendu ses activités à l’autopartage et au covoiturage. Kinto France prévoit également de déployer cette année une solution de location courte et moyenne durée.
La marque de mobilité du groupe Toyota compte ainsi aujourd’hui plus de 50 collaborateurs et pas moins de 26 000 voitures en parc. En début d’année, David Schotkosky confiait alors au Journal des Flottes vouloir atteindre 12 500 contrats supplémentaires, afin d’avoir environ 30 000 véhicules à la route d’ici à fin 2024.
Nicolas Fragne, le couteau suisse de l’automobile
En 2018, Nicolas Fragne fonde le groupe Yooliz. Cet ancien directeur adjoint des achats d’Arval France a, en effet, décidé de quitter le loueur longue durée du groupe BNP Paribas pour créer sa propre entreprise. Six ans plus tard, la société lyonnaise aux multiples casquettes fait état d’une belle ascension. À ses débuts, le groupe Yooliz proposait uniquement un service de courtage automobile, destiné principalement aux professionnels. Le but était d’accompagner les entreprises dans leur stratégie automobile en apportant les meilleures offres du marché.
Considéré comme l’un des leaders du secteur, Yooliz couvre aujourd’hui un maillage important sur le territoire français et vise un total de 8 000 véhicules en parc d’ici à la fin de l’année et près de 10 000 en 2025. Face au succès de cette première activité, Nicolas Fragne a décidé de lancer une deuxième offre dédiée à la marque Tesla France. Celle‑ci propose une solution de financement pour les véhicules de la marque américaine, tant pour les professionnels que pour les particuliers. En 2023, un troisième service a été déployé, reposant sur un concept d’agences spécialisées dans le financement de mobilité, à destination des particuliers et des flottes de moins de 5 véhicules.
Enfin, l’an dernier, le groupe Yooliz a poursuivi son développement en intégrant deux nouvelles activités à son catalogue. La première est un service de location de longue durée (LLD), qui propose des offres de véhicules électriques reconditionnés, tandis que la deuxième entité est un gestionnaire de flotte pour des entreprises possédant un parc intermédiaire, soit entre 30 et 350 véhicules. Ainsi, avec le groupe Yooliz, Nicolas Fragne propose à ses clients l’une des offres les plus complètes du marché.
Frédéric Strady, l’expert du rétrofit
Frédéric Strady a à son actif plus de 30 ans d’expérience dans l’industrie automobile. Il a commencé au sein du groupe PSA, avant de rejoindre en 2001 le groupe Bertrandt, une société d’ingénierie, en tant que responsable de département, puis directeur de division powertrain. Dix ans plus tard, il est promu au poste de directeur général pour la France et la Roumanie. En 2021, Frédéric Strady cofonde la start‑up française Qinomic, spécialisée dans le rétrofit, et devient dans le même temps son directeur général.
Il a ainsi participé à l’élaboration du partenariat avec Stellantis à la fin de l’année 2022. Cette association doit permettre aux deux entreprises de travailler au développement d’utilitaires rétrofités de la gamme K0, qui se compose des Peugeot Expert, Citroën Jumpy, Opel Vivaro et Fiat Scudo. La commercialisation de ce service baptisé "e‑Retrofit" devrait ainsi débuter au second semestre 2024 en France.
En parallèle, Qinomic annonçait également en milieu d’année se tourner vers le groupe Gruau pour l’assemblage final de ses véhicules utilitaires rétrofités. Ce partenariat, visant à convertir près de 2 000 VUL par an à partir de 2025, apparaît alors comme un complément à l’accord noué avec Stellantis, qui produit la chaîne de traction.
Panayotis Staïcos, porter Toosla dans une autre dimension
En 2021, Panayotis Staïcos rejoignait Toosla en tant que directeur général. Avant cela, il occupait alors depuis deux ans le poste de directeur général délégué chez ADA Location et gérait, outre la flotte de véhicules, le développement commercial et digital des réseaux. Au total, il aura passé 14 ans au service de la société de location. Panayotis Staïcos a également fait ses armes pendant de nombreuses années dans le secteur commercial avant de prendre la direction de la flotte d’ADA.
En 2018, il a notamment conduit pour le groupe Rousselet le lancement et la gestion de Moov’In Paris (devenu Zity) en partenariat avec Renault. Fondée en 2016, la société de location 100 % digitale Toosla a continué à grandir depuis l’arrivée de son nouveau directeur général, il y a trois ans. Toosla a, en effet, poursuivi son expansion nationale avec l’ouverture cette année de son service à Lyon (69) et Bordeaux (33).
Le loueur de courte durée n’exclut pas pour autant de futurs déploiements additionnels, alors qu’il s’est fixé l’objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros d’ici à la fin de l’année. Pour rappel, Toosla a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros en 2023.
Pierre Guirard, la réussite des convictions
Est‑ce l’entreprise qui fait l’entrepreneur ou l’inverse? Un peu des deux sans aucun doute. Car les qualités qui sont souvent mises en exergue pour parler de Wyz sont aussi les mêmes lorsqu’il est question de décrire son PDG. Humble, dynamique, avant‑gardiste, incontournable, profondément humain… Pierre Guirard est un peu tout ça à la fois. Après avoir été pendant 17 ans l’une des têtes pensantes de Continental en France, le dirigeant lance en 2009 son entreprise dans son garage.
Conscient des failles qui existaient alors dans le monde du pneu, son objectif était simple: se mettre au service de toute la chaîne de valeur de l’automobile (constructeurs, groupes de distribution, réseaux après‑vente…) en proposant des solutions digitales permettant de bien maîtriser cette activité si spécifique. C’est ainsi que la petite entreprise va rapidement grandir. En positionnant Wyz comme un "facilitateur de business", Pierre Guirard a fait de son idée une référence (140 millions d’euros de CA), utilisée par beaucoup et saluée par tous.
Mais le respect du marché tient autant dans cette réussite que dans les valeurs défendues. Durant toutes ces années, Pierre Guirard a ainsi toujours mis un point d’honneur à veiller sur ses salariés (70 personnes), tendre la main aux jeunes chefs d’entreprise ou encore rester fidèle à ceux qui l’ont accompagné. Un engagement récemment récompensé d’une belle manière. Le 18 juillet dernier, ce sportif accompli a eu le privilège de porter la flamme olympique, chez lui, à Compiègne (60). Véritable source d’inspiration, Pierre Guirard y a peut‑être vu une forme d’allégorie de sa vie, alors que sa flamme, à lui, semble inextinguible.
Constantin Eliard, un champion de la croissance
En cofondant Flease avec Vincent Dreyfus en sortie de confinement, Constantin Eliard (à gauche sur la photo) ne s’attendait sans doute pas à un tel parcours. À l’origine du projet, les deux entrepreneurs sont partis d’un constat simple : "Moins de 25 % des TPE ont recours à la LLD, tandis que 73 % des grandes entreprises adoptent cette solution pour leur flotte."
Tout un marché s’ouvrait alors à la nouvelle start‑up lyonnaise, spécialisée dans les contrats de location longue durée pour les TPE, PME et ETI en proposant notamment des véhicules d’occasion. Aujourd’hui, Flease compte parmi les entreprises ayant l’une des meilleures dynamiques (+ 150,52 % de croissance en moyenne par an) et figure d’ailleurs à la 9e place dans le palmarès 2024 des champions de la croissance du journal Les Échos.
Mais avant de créer Flease, Constantin Eliard a aussi cofondé lepiston.fr, une plateforme de commercialisation de VO entre particuliers ouverte aux véhicules issus de la LLD. Deux entreprises qui créent une synergie gagnante. Constantin Eliard est notamment passé par 21 Invest en tant qu’analyste en capital‑investissement pendant près d’un an et demi. Il est titulaire d’un bachelor en business et économie de l’Iaelyon School of Management et d’un master en management de l’école de commerce EM Lyon.
Dossier réalisé par Damien Chalon, Robin Schmidt, Jean‑Baptiste Kapela et Romain Baly
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