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Industrie

Volvo prêt pour la conduite ­autonome

Publié le 19 mars 2015

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le message se veut clair : le constructeur ne se laissera pas distancer et dit avoir conçu un programme qu’il pourra mettre à la route dès 2017.
Dotées de la nouvelle génération de capteurs et en lien avec une plateforme Cloud dédiée, les Volvo circuleront à partir de 2017, dans la région de Göteborg.

Quelques semaines après les annonces d’Audi, promettant la disponibilité d’une option de conduite automatisée à la fin de l’année 2016, Volvo a présenté une solution visant à mener une expérience à grande échelle, en Suède. Lors d’une conférence de presse organisée le 19 février, le constructeur a présenté son plan à valoir lors de la deuxième phase de déploiement du programme Drive Me, initié l’été dernier.

Désormais, il est question de confier 100 véhicules autonomes à des clients de la marque. En accord avec le législateur, les autorités du transport et la Ville de Göteborg, ces Volvo du futur pourront circuler sur des routes identifiées, en configuration conduite automatisée, d’ici à 2017. Ces tronçons réuniront des conditions de sécurité appropriées. Il n’y aura pas de circulation en sens inverse, ni cycliste ni piéton.

“C’est assez simple de concevoir et de faire la démonstration d’un concept de véhicule autonome. Mais pour transposer le système au monde réel, il est nécessaire de développer et de produire une technologie parfaitement sûre, fiable, et accessible à tous”, a conditionné Erik Coelingh, spécialiste technique chez Volvo Cars. C’est le pari que relève le système Autopilot de Volvo.

“Système complet et ­industriellement viable”

Son inspiration provient directement du monde de l’aéronautique, en ce sens qu’il double les sécurités et, grande nouveauté, introduit une notion de tolérance aux pannes. “Notre architecture fonctionnelle inclut un système de secours qui permettra à l’Autopilot de continuer à fonctionner en toute sécurité, même si un élément du système est désactivé”, complète l’ingénieur. Par exemple, il est prévu un second système indépendant de freinage de secours.

Volvo explique alors que, dans le cas de situations complexes, le véhicule approchera d’un taux de fiabilité de 100 %. Lorsque la conduite autonome n’est plus disponible (pour cause de conditions climatiques exceptionnelles, de défaillances techniques ou de fin de trajet par exemple), le conducteur est invité à reprendre le contrôle du véhicule. Autrement, une procédure de stationnement d’urgence, dans un endroit sécurisé, s’appliquera alors.

Au rang des équipements, les conducteurs participant à l’expérience profiteront d’une nouvelle génération du bagage habituel. Les Volvo disposeront d’une “vue” à 360°, entre les caméras, les lasers de courtes et longues portées, les capteurs et radars. Un ensemble complété d’un système GPS haute performance et d’un accès à une plate-forme Cloud, connectée au centre de contrôle pour échanger en temps réel des informations sur l’état de la route et son taux d’encombrement.

Sur le papier, tout se veut prêt pour le lancement en 2017, comme l’estime la direction du groupe : “Après analyse approfondie des failles techniques potentielles, Volvo Cars a conçu un système de conduite automatisée complet et industriellement viable”, a-t-elle fait savoir par voie de communiqué, à la suite de la conférence.
 

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