Verkor sécurise son approvisionnement en énergie

L'usine Verkor de Dunkerque (59) est dans les starting-blocks. En effet, les premières cellules de batteries devraient sortir des chaînes en début d'année 2026.
Mais la société grenobloise voit plus loin et vient de signer un contrat de fourniture d'électricité nucléaire (CAPN) avec EDF.
Ainsi, durant douze ans, de 2028 à 2039, Verkor va recevoir une "quote-part de la puissance du parc nucléaire en exploitation d'EDF qui atteindra 33 MW, moyennant un partage des coûts et des risques sur les volumes effectivement produits", ont fait savoir les deux entreprises dans un communiqué commun.
De quoi, pour Verkor, sécuriser "une part de ses besoins électriques sur le long terme, un élément déterminant pour assurer une prévisibilité de ses coûts énergétiques et sécuriser ses investissements à venir".
Le contrat doit permettre "de réduire l'empreinte carbone de sa production, un critère clé pour les constructeurs automobiles engagés dans l'essor de la mobilité électrique".
Inauguration le 11 décembre 2025
L'usine de Bourbourg, près de Dunkerque, doit être inaugurée la semaine prochaine, le 11 décembre. Elle a une capacité de production totale de 16 gigawattheures.
Une grande partie de cette production est à destination du groupe Renault (12 GWh) qui va notamment utiliser les cellules Verkor dans l'Alpine A390 fabriquée dans l'usine de Dieppe (76).
Des tarifs décorrélés du marché
Les contrats CAPN, adossés au parc historique nucléaire français, proposent des tarifs décorrélés des prix des marchés de gros sur des durées d'au moins dix ans, en contrepartie de la prise en charge d'une part des risques associés à la production des réacteurs.
Mi-novembre, EDF avait annoncé élargir à "plusieurs milliers" le nombre d'entreprises pouvant souscrire les contrats de ce type, jusque-là réservés aux plus gros consommateurs d'électricité, les industriels dits électro-intensifs.
À cette période, EDF indiquait que onze accords de long terme comprenant 7 CAPN et 4 contrats d'un autre modèle avaient été signés mais que "beaucoup d'autres négociations" étaient en cours.
Avec le métallurgiste ArcelorMittal, énorme consommateur d'énergie, les discussions se poursuivent et EDF visait la conclusion d'un accord d'ici la fin de l'année. (avec AFP)
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