Michelin plombé par la première monte
Michelin avait prévenu que le troisième trimestre ne serait pas très bon et révisé ses objectifs 2025. En effet, le manufacturier de Clermont-Ferrand avait indiqué prévoir désormais un résultat opérationnel à taux de change constants entre 2,6 et 3 milliards d'euros pour 2025, contre 3,4 milliards d'euros espérés précédemment.
Ainsi, durant le dernier trimestre, les ventes de Michelin ont reculé de 6,6 %, en raison "majoritairement" de la région Amérique du Nord, a indiqué Michelin. Le chiffre d'affaires sur la période a atteint 6,25 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes affichent un repli de 4,4 %, à 19,3 milliards d'euros.
Sur le seul troisième trimestre 2025, "on a eu des vents contraires, je dirais même assez forts, venus d'Amérique du Nord", "toute la perte de volume est concentrée" sur cette région, a expliqué Yves Chapot, cogérant et directeur financier, lors d'un point presse.
Le marché des pneus se caractérise par une "première monte en baisse en Europe et en Amérique du Nord" et un segment des pneus de remplacement "nourri par les importations de pneus budget", bon marché, indique le groupe dans un communiqué.
Sur les véhicules de tourisme et les camionnettes, "la demande en première monte augmente de 2 %" sur les neuf premiers mois de l'année, "le rebond du marché chinois masque une baisse sensible en Europe et en Amérique du Nord".
Pour les pneus poids lourd, hors Chine, "les marchés de la première monte reculent de 4 % sous l'effet principal de la chute en Amérique du Nord", qui est de 20 %, "alors que l'Europe se stabilise à un niveau bas", toujours sur neuf mois.
En plus d'une conjoncture économique difficile en Amérique du Nord, "deux facteurs" propres à Michelin ont également impacté les ventes : la fin d'un contrat avec un important grossiste américain, en proie à de graves difficultés, et "des mesures d'ajustement (...) notamment sur nos prix" pour remédier à "la surprime que nous payons pour le caoutchouc naturel durable".
Malgré ce trimestre "difficile", Yves Chapot prévoit que Michelin "sortira renforcé grâce aux transformations initiées" et sera "prêt dès que les marchés de la première monte repartiront".
Dans ce contexte, pour 2026, l'objectif d'un résultat opérationnel supérieur à 4,2 milliards d'euros et d'une marge supérieure à 14 % "n'est plus accessible", a ajouté Yves Chapot. (avec AFP)
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.