L'industrie automobile française va encore détruire 75 000 emplois d'ici 2035

C'est un doux euphémisme de dire que l'automobile n'est pas en forme. Les ventes sont en berne et les conséquences sur les emplois sont réelles.
Le résultat d'une étude commandée par la PFA et menée par le cabinet Xerfi est sans appel. Depuis 2020, le secteur automobile amont (constructeurs, équipementiers et fournisseurs) a perdu 38 600 emplois, à un rythme annuel de 2 %.
Ainsi, le total des salariés de cette filière est passé de 375 000 à 336 000 durant cette période et les perspectives d'ici à 2035 ne sont pas meilleures. Cette projection s'appuie sur un statu quo réglementaire.
Au cours des dix prochaines années, 75 000 emplois industriels devraient encore être détruits. Cela représenterait une perte supérieure à 22 % des effectifs, à un rythme annuel moyen de 2,5 %. La filière amont représenterait ainsi seulement 261 000 personnes en 2035. Ce serait environ 1/3 de moins que les 375 000 de 2019.
Cela étant, sur cette période 2025-2035, l'étude pointe la création de 19 000 emplois dans de nouveaux domaines comme les batteries ou l'hydrogène. Ramenant ainsi la perte nette à 56 000 emplois. Cela reste énorme et, bien souvent, ce ne sont pas les mêmes personnes qui passent d'un domaine à l'autre.
Cette perte nette d'emplois se répartirait ainsi selon l'étude : les constructeurs verraient leurs effectifs reculer de 20 300 postes, les équipementiers de 19 140 et les fournisseurs de 16 230.
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