L'équipementier japonais Musashi va fermer deux usines en Allemagne

Alors que l'industrie automobile a les yeux braqués sur l'Allemagne à l'occasion du salon de Munich, le désarroi des équipementiers se poursuit.
L'hémorragie est encore loin d'être contenue. En effet, après les nombreuses annonces de suppressions de postes ces derniers mois, l'équipementier japonais Musashi pourrait mettre fin à 500 emplois dans le pays en fermant deux usines.
Les salariés ont choisi la grève pour se faire entendre. Le syndicat IG Metall attend qu'environ 1 000 des 1 700 employés de Musashi en Allemagne se mobilisent à Bad Sobernheim, la plus importante de ses six usines dans le pays.
Ils protestent contre les plans de la direction, annoncés fin juin 2025, qui prévoient de fermer les sites d'Hannoversch de Münden et de Leinefeld et de licencier la moitié du personnel à Lüchow pour faire des économies.
La concurrence asiatique et la hausse des prix de l'énergie ont fortement dégradé les ventes du groupe en Europe, qui menace même de se retrouver en situation d'insolvabilité en Allemagne, selon la presse locale. Contacté, Musashi n'a pas répondu dans l'immédiat à l'AFP.
Musashi "remet en question une convention garantissant la préservation de nos usines jusqu'en 2030 avec un effectif minimal", explique Sascha Rossmann, représentant d'IG Metall en Basse-Saxe.
"Mais face au refus de la direction de négocier", IG Metall a lancé une grève d'avertissement, malgré un accord d'entreprise de 2022 interdisant les mouvements sociaux.
Les revendications incluant la protection des salariés en cas d'insolvabilité "ne sont pas couvertes par cette obligation de paix sociale", estime Sacha Rossmann.
Des sites en sous-capacité
Sur ses neuf sites européens, Musashi produit une large gamme de composants pour véhicules de toutes motorisations et compte parmi ses clients le premier constructeur européen, Volkswagen, ainsi que l'équipementier ZF, qui va de son côté supprimer 14 000 emplois d'ici 2028.
Les usines menacées de fermeture sont spécialisées dans la production de composants pour les moteurs thermiques et électriques.
"Nous avons un problème de sous-capacité" de nos sites industriels, reconnaît Sascha Rossmann, mais il ajoute que les employés ont déjà consenti "à des économies non négligeables" par le passé. (avec AFP)
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