Le Pole Mov'eo focalisé sur la consolidation
Le vent en poupe. A la veille du coup d'envoi de la Semaine européenne de la mobilité (16-22 septembre), le moins que l'on puisse c'est que les pôles de compétitivité engagés dans la filière profitent d'un courant favorable. Le Pôle Mov'eo n'échappe pas à la tendance. Alors que la Phase IV du développement vient de débuter, Marc Charlet, le directeur général de l'institution, se félicite de constater "une augmentation des échanges entre les industriels et les représentants de territoire".
Dans ce contexte, la priorité du Pôle Mov'eo est donnée à la consolidation. Après avoir voté, en juin dernier, la fusion avec l'Association régionale des industries automobiles de Normandie (ARIA Normandie) et le Réseau automobilité & véhicules en Ile-de-France (RAVI), la concrétisation du mouvement devrait intervenir en novembre prochain. "Nous serons alors en mesure d'industrialiser des projets, grâce à une maîtrise complète de la chaine de valeur, depuis la conception des produits, jusqu'à leur production", rappelle les enjeux Marc Charlet.
Les effets bénéfiques ne tarderont pas suivre. D'après le président du pôle, qui tend à faire de la vallée de Seine un territoire d'excellence, ce futur cadre de travail va engendrer une progression du chiffre d'affaires chez les membres, dès 2020. Et le terrain se prépare. Les équipes de Marc Charlet ont monté des dossiers dans plusieurs appels d'offres publics, notamment chez France Mobilités. "Ce sera toutefois une année compliquée pour la filière industrielle, frappée d'incertitudes, liées à la baisse des ventes de véhicules et aux changements de comportement des consommateurs", avertit-il.
Renforcer l'offre de formations
Sondé sur la question de l'électrification, le directeur général de Mov'eo juge que la marche arrière n'est plus possible. "Les technologies sont prêtes pour aider à baisser les émissions de gaz polluants, mais nous devons encore mesurer les niveaux d'acceptation", conditionne-t-il, tout en observant une appétence croissante pour les véhicules 100 % électriques. "On ne cache pas les impacts en amont et en aval, mais globalement le bilan écologique est bien plus favorable", ajoute Marc Charlet.
"Une mutation rapide qui prend de court beaucoup d'acteurs, souligne le président. Il y a un besoin d'accompagnement". Le Pôle Mov'eo prépare une stratégie qui constituera à construire des programmes de formation avec des partenaires, vendus sous forme de prestation aux industriels présents sur sa zone d'influence. Le projet est à l'étude chez les autorités compétentes. La réponse ne tardera pas à se faire connaître.