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Industrie

L'automobile porte toujours Bosch

Publié le 30 janvier 2017

Par Romain Baly
2 min de lecture
Alors que l'équipementier allemand a généré l'an dernier un CA de 73 milliards d'euros, 60% de cette somme est à mettre au crédit de sa branche automobile qui progresse quant à elle de 5,5%.

 

En dépit d'un contexte qualifié de "défavorable", principalement en raison du Dieselgate et de changements géopolitiques majeurs (vote en faveur du Brexit en Grande-Bretagne, élection de Donald Trump au Etats-Unis), Bosch enregistre un exercice 2016 positif. Selon les données provisoires, le groupe de Stuttgart (Allemagne) a généré au cours des douze derniers mois un chiffre d'affaires en croissance de 3,5%, à hauteur de 73,1 milliards d'euros. Hors effets de change – qui pèsent pour environ 1,3 milliard sur le CA final –, cette hausse s'élève à 5,4%.

 

Dans le détail, on note que l'ensemble des divisions du premier équipementier mondial a progressé, à l'exception notable de celle dédiée aux techniques industrielles qui perd deux points (12,4 milliards d'euros). L'activité automobile demeure très largement le premier métier de ce dernier (60% de l'activité) et réalise une dernière année prometteuse avec un chiffre d'affaires de 44 milliards d'euros, en croissance de 5,5%. Au niveau opérationnel, le bénéfice hors éléments exceptionnels recule en revanche de plus de 6%, à hauteur de 4,3 milliards d'euros.

 

Côté perspectives, le président du directoire de Robert Bosch GmbH, Volkmar Denner, a rappelé que son groupe connaissait "actuellement la transformation la plus importante de son histoire". "Grâce à notre succès économique d'aujourd'hui, nous finançons notre réussite de demain", a ajouté Stefan Asenkerschbaumer, directeur financier et VP de l'équipementier. En 2016, ce dernier a ainsi augmenté ses investissements en R&D de 6,6 milliards d'euros alors qu'il compte également investir 300 millions d'euros d'ici 2021 dans l'extension de son centre dédié à l'intelligence artificielle, domaine dans lequel Bosch entend devenir numéro un.

 

Pour 2017, la multinationale aux 390000 employés table sur une croissance de 2,3% de l'économie mondiale tout en concevant "des risques conjoncturels dans les évolutions politiques, en Europe et aux Etats-Unis notamment". Empêtré sur ce marché dans le scandale du Dieselgate aux côtés de Volkswagen, Bosch présentera prochainement un accord de sortie de crise aux autorités américaines. Sans attendre la décision de celles-ci, le groupe a provisionné 650 millions d'euros alors que VW a déjà accepté de payer 22 milliards d'euros de pénalité pour mettre fin aux poursuites engagées par de nombreux automobilistes américains. 

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