La Suède exclut de secourir Northvolt au bord du gouffre
Aucune action providentielle de l'État ne viendra en aide à Northvolt. Par la voix du Premier ministre, Ulf Kristersson, le gouvernement a fait connaître sa position, le 16 septembre 2024. "Il n'est pas prévu que l'État suédois devienne actionnaire de Northvolt ou quoi que ce soit de ce genre", a-t-il déclaré.
La porte se referme donc devant le fabricant de batteries pour voitures électriques, qui connaît de graves difficultés financières. En raison d'un marché des voitures électriques atone, l'industriel suédois envisage de prendre des mesures drastiques. Il est notamment question de mettre en pause certaines chaînes de production.
Toutefois, a souligné le Premier ministre, "nous nous engageons à faire de la Suède un endroit propice (...) pour les nouvelles technologies nécessaires à la transition écologique" et "pour ce type d'industrie". Autrement dit, seul un cadre réglementaire plus favorable aux mobilités décarbonées pourrait apporter une aide à Northvolt dans le pays.
Les actionnaires mis face à leur responsabilité
Pour les dirigeants de la Suède, il est évident que "pour l'instant, la balle est dans le camp des propriétaires de Northvolt". Des actionnaires au rang desquels se trouvent notamment Volkswagen devant Goldman Sachs, avec respectivement 21 % et 19 % du capital du fabricant de batteries.
Grand espoir du secteur dans une Europe à la traîne derrière les nations asiatiques et nord-américaines, Northvolt a obtenu pour 15 milliards de dollars (13,5 milliards d'euros) de financements depuis sa création en 2016. Des moyens accordés sous forme de capitaux propres ou de prêts.
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Selon les médias suédois, le groupe essaie d'organiser une nouvelle émission d'actions pour un montant de 7,5 milliards de couronnes (660 millions d'euros) pour surmonter ses difficultés.
En parallèle, Northvolt prévoit de couper dans les effectifs qui comptent, à ce jour, plus de 6 500 salariés. L'ampleur du plan de suppressions d'emplois n'a pas été communiquée. Aussi, le groupe scandinave a renoncé à construire une autre usine à Borlänge, à 200 km au nord-ouest de Stockholm, où il avait initialement un projet de matériaux cathodiques. (Avec AFP)
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