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Industrie

La Cour des comptes européenne ne croit pas au "zéro émission" en 2035

Publié le 23 avril 2024

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
D'après un rapport de l'institution, les conditions ne sont pas réunies pour envisager un tel objectif. La Cour des comptes européenne estime que la voiture électrique est encore trop peu compétitive pour réduire significativement l'impact environnemental du parc roulant.
rapport Cour des comptes européenne émissions de CO2
La pollution au CO2 devrait se maintenir après 2035 d'après un rapport officiel. ©AdobeStock-wisawa222

Les objectifs de réduction des gaz à effet de serre encore passés au gril... D'après un rapport de la Cour des comptes européenne, il sera très difficile de réduire à zéro les gaz à effet de serre en 2035. Ce document, publié lundi 21 avril 2024, rappelle que le parc roulant devrait rester un fort émetteur de ces polluants, y compris après cette date puisque seules les ventes de voitures neuves thermiques seront interdites.

 

Le parc roulant reste très polluant

 

Le rapport indique ainsi que la réglementation de réduction des gaz polluants entrée en vigueur en 2009 n'a commencé à produire ses effets qu'en 2020. Selon lui, ce n'est que cette année-là que les émissions de CO2 ont commencé à baisser.

 

"Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a douze ans", souligne Nikolaos Milionis, l'un des auteurs du rapport.

 

En outre, la Cour des comptes européenne souligne le fait que les institutions ont tardé à imposer une feuille de route sur le développement de carburants alternatifs qui aurait permis de limiter les émissions de CO2.

 

A lire aussi : Cacophonie européenne sur l'interdiction de vente des véhicules thermiques en 2035

 

La marche manquée de la voiture électrique

 

Enfin, le rapport observe que l'Europe n'a pas su bâtir un écosystème compétitif autour de la production de voitures électriques, ce qui hypothèque son avenir. La Cour constate que le Vieux Continent est extrêmement dépendant des importations en matière de batteries électriques.

 

A lire aussi : La Cour des comptes inquiète sur l'état de la production de batteries en Europe

 

Le document relève la "dépendance extrême" de l'Europe "aux importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels elle ne dispose pas d'accords commerciaux satisfaisants" ou présentant "des risques géopolitiques pour l'autonomie stratégique de l'Europe", "sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières sont extraites".

 

Ainsi, l'Europe "importe 87 % de son lithium brut d'Australie, 80 % de son manganèse d'Afrique du Sud et du Gabon, 68 % de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40 % de son graphite de Chine".

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