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Industrie

Gabriel Attal veut réduire d'un tiers les aides aux voitures électriques

Publié le 29 août 2024

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a envoyé ses lettres plafonds aux différents ministères. Il demande une baisse de 500 millions d'euros des aides accordées pour l'électrification des véhicules neufs. Un mauvais signal pour le futur gouvernement ?
Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a envoyé ses lettres plafonds aux différents ministères. Il demande une baisse de 500 millions d'euros des aides accordées pour l'électrification des véhicules neufs
Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, prépare le terrain pour le prochain gouvernement qui devra déposer son projet de loi de finances le 1er octobre 2024 au plus tard. ©European Union

Mais pourquoi diable le Premier ministre, démissionnaire, envoie-t-il des lettres plafond à ses ministres qui ne seront plus en poste d'ici quelques jours ? Surtout pour demander des économies, dont le montant total atteint dix milliards d'euros. Tous les ministères ont reçu leur lettre. Y compris, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.

 

Dans cette lettre, nos confrères de Contexte y apprennent que le budget permettant l'électrification du parc de véhicules devrait être raboté de 500 millions d'euros, soit tout simplement un tiers de l'enveloppe dédiée en 2024.

 

Pour l'instant, cette lettre plafond n'a pas de véritable valeur d'engagement. Il s'agit plutôt d'une obligation pour un chef de gouvernement d'adresser une feuille de route budgétaire avant la présentation d'un projet de loi de finances par le prochain gouvernement.

 

"Nous vivons une situation complètement inédite. C'est assez impressionnant, nous explique un analyste. L'envoi de ces lettres plafonds, au-delà de leur aspect légal, témoigne surtout de la volonté d'essayer d'avancer sur le processus administratif et politique".

 

Des coupes budgétaires a minima

 

Une manière de préparer le terrain pour le prochain gouvernement qui devra déposer son projet de loi de finances le 1er octobre prochain au plus tard.

 

Bien sûr, les coupes budgétaires ne seront pas forcément suivies. "Mais mieux vaut élaborer une mécanique budgétaire, quitte à changer au dernier moment, que de ne rien préparer du tout. Le futur gouvernement fera de toutes façons ses propres arbitrages", poursuit un lobbyiste.

 

500 millions en moins pour les véhicules électriques en 2025 ?

 

Il n'empêche que pour la filière automobile, le signal n'est pas bon. Cette volonté de réduire de 500 millions l'aide à l'achat des électriques fait craindre le pire : un scénario à l'allemande, où le bonus a été purement et simplement supprimé au début de cette année.

 

"Ce n'est tout simplement pas conforme au contrat de filière que nous avons tous signés : acteurs automobiles et gouvernement, en mai dernier. Si cette lettre plafond est retenue, cela veut dire que l’État renie ses engagements", indique Xavier Horent, délégué général de Mobilians, qui déplore de se retrouver une nouvelle fois dans une situation d'incertitudes.

 

A lire aussi : Un nouveau contrat de filière basé sur la fin du thermique en 2035

 

Cette année, le budget pour l'électrification des véhicules atteint 1,5 milliard d'euros. 650 millions d'euros ont servi à financer le leasing social, 250 millions ont permis la prime à la conversion et 600 millions d'euros environ pour le bonus automobile.

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