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Industrie

En grève, des salariés d’Alpine à Monza pour défendre le moteur F1 Renault

Publié le 30 août 2024

Par Robin Schmidt
3 min de lecture
Les employés d’Alpine se mobilisent pour exprimer leur mécontentement sur l’arrêt du moteur Renault en Formule 1. Certains d’entre eux iront donc protester lors du Grand Prix de Monza en Italie, tandis que les salariés du site de Viry-Châtillon (92) se sont mis en grève ce vendredi 30 août 2024.
alpine f1 gp
Pas moins de 334 salariés travaillent actuellement sur le site de Viry-Châtillon pour concevoir les blocs moteurs qui propulsent les Alpine en Formule 1. ©Alpine

À l’occasion du Grand Prix d'Italie de Formule 1, plus d’une centaine de salariés d’Alpine fera le déplacement jusqu'au circuit de Monza. Non pas pour supporter leur écurie qui court dans la catégorie reine du sport automobile. Mais pour protester contre la fin du moteur Renault en F1.

 

En effet, à compter de 2026, le constructeur français ne concevra et ne produira plus de moteurs pour son écurie Alpine. Cette dernière devrait dorénavant être motorisée par Mercedes, ce qui permettrait à Renault de réduire les coûts directs de 120 millions à 17 millions de dollars.

 

A lire aussi : Renault ne sera plus motoriste de F1

 

Avec cette mobilisation, les salariés d'Alpine espèrent appeler Luca de Meo, directeur général du groupe Renault (maison mère d'Alpine), à revenir sur sa décision qui tire un trait sur 47 ans de savoir-faire dans la compétition la plus prestigieuse du sport automobile.

 

"Chaque groupe déploiera une banderole avec un message clair et non agressif, plaidant la cause du maintien d'un moteur français en F1. Tous seront vêtus d'un tee-shirt blanc avec logo Alpine, message #ViryOnTrack et brassard noir au bras. Aucune action n'empêchera les opérations en piste de se dérouler", indique le communiqué du Comité social et économique (CSE) du site de Viry-Châtillon, qui appartient au groupe Renault.

 

Les employés de Viry-Châtillon entrent en grève

 

De leur côté, les salariés de l'usine de Viry-Châtillon (92) se mettront en grève ce vendredi 30 août 2024 et organiseront une journée de mobilisation devant leur entreprise avec le soutien de plusieurs élus locaux et de la ville, a fait savoir le CSE. Ils avaient déclaré en juillet vivre l’annonce de Renault comme "une trahison, marquant un abandon honteux de l'héritage de l'équipe et de 50 ans d'histoire et d'expertise en haute technologie".

 

Renault, qui conçoit ses propres moteurs sur son site de Viry-Châtillon depuis plusieurs décennies, avait alors informé les représentants du personnel de son souhait de transformer cette usine, en orientant notamment l’activité vers l’hydrogène, sans toutefois qu'il n'y ait de menace pour l'emploi.

 

A lire aussi : Fin des moteurs Renault en F1 : quel sort pour le site Alpine de Viry-Châtillon ?

 

"Un CSE extraordinaire s'est tenu pour présenter un projet de transformation du site de Viry sans aucune suppression de poste. Cette proposition prévoit d'utiliser les ressources de la partie moteur F1 pour des projets spécifiques comme le développement des moteurs à hydrogène ou électriques à haute densité de puissance dont la marque a besoin pour se développer", avait expliqué à l'AFP une source chez Alpine le 23 juillet dernier.

 

Après avoir terminé quatrième sur dix au Championnat du monde des constructeurs en 2022, Alpine a reculé au sixième rang en 2023. Aux deux tiers de la saison 2024, l'écurie franco-britannique ne pointe qu'à la 8e place avec seulement 13 points au compteur. Des performances qui placent Renault bien loin de ses 169 victoires et 23 titres de champion du monde, en tant que motoriste de Formule 1.

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