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Industrie

Dix millions de véhicules pourront passer au Superéthanol-E85

Publié le 5 mars 2021

Par Elodie Fereyre
4 min de lecture
De nouvelles règles d’homologation des boîtiers de conversion au Superéthanol-E85 entreront en vigueur le 1er avril 2021. Sont visés les véhicules au-delà de 15 chevaux fiscaux, ainsi que ceux équipés d’un filtre à particules, soit 9 voitures sur 10.
Dès le 1er avril 2021, les véhicules équipés d'un FAP et ceux de 15 CV et plus pourront bénéficier de le pose d'un boîtier de conversion E85 homologué.

 

C’est un travail de longue haleine qui vient d’être récompensé par la publication d’un arrêté ministériel, en date du 19 février 2021. Ce dernier a modifié les règles d’homologation de ces fameux boîtiers de conversion au Superéthanol-E85.

 

Pour rappel, un premier arrêté, datant de 2017, avait permis de définir un cadre légal pour le respect des normes de sécurité, fiabilité et antipollution. Jusqu’ici les boîtiers de conversion étaient uniquement homologables pour les véhicules essence Euro 3 minimum, compatibles SP95-E10 et jusqu’à 14 chevaux fiscaux. 

 

Un potentiel démultiplié

 

A partir du 1er avril 2021, les véhicules de 15 CV et plus, seront homologables. En outre, l’arrêté élargit aux voitures équipées d’un filtre à particules les homologations déjà réalisées.

 

Une décision saluée par la Collective du bioéthanol, qui souligne l’énorme potentiel à venir : "La plupart des voitures essence immatriculées depuis le 1er janvier 2001 et compatibles avec le SP95-E10 peuvent désormais être équipés d’un boîtier homologué par l’Etat. Au total, cela représente un potentiel d’environ 10 millions de voiture essence éligibles." La Collective rappelle également que ces véhicules bénéficieront d’une réduction maximale de 750 euros de la part régionale de la carte grise.

 

Pour Sébastien Le Pollès, président de FFED (Flexfuel Energy Development), cette bonne nouvelle est le résultat d’un engagement de plusieurs années :"La qualité du travail effectué depuis trois ans par les installateurs habilités, la filière éthanol et les fabricants a su convaincre l’Etat. L’arrêté modificatif confirme le potentiel du marché et la volonté du gouvernement de favoriser les agro-carburants dans la décarbonation du secteur des transports."

 

Le fabricant se revendique leader sur le marché et annonce avoir posé 54 100 boîtiers de conversion depuis 13 ans dont 29 100 depuis la publication du premier arrêté fin 2017. Il annonce d’ores et déjà poursuivre ses tests à l’Utac "en vue d’obtenir les homologations permettant d’équiper les 15 CV et plus".

 

Moins de pollution, plus d’économies

 

Il rappelle également que les prix de l’essence et du gazole sont repartis à la hausse et que le Superéthanol-E85 reste de son côté stable avec 0,67 euros/litre en moyenne et que celui-ci est distribué dans 2 342 stations-services, soit 1 sur 4.

 

"Equiper sa voiture avec un boîtier FlexFuel permet de réduire de plus de 40 % son budget carburant, soit une économie de plus de 550 euros par an (pour 13 000 km/ an, kilométrage moyen pour un automobiliste et pour un véhicule consommant 7l/100km, avec une surconsommation de 25 % - prix au 19/02/2021)", précise-t-il.

 

Même satisfaction pour son concurrent Biomotors qui se réjouit de ce nouvel arrêté et indique que désormais, même les véhicules les plus récents pourront être équipés. "Cette modification va permettre de convertir et homologuer une majorité de véhicules très récents tels que les hybrides et hybrides rechargeables. Une catégorie de véhicules de plus en plus présente sur le marché et très plébiscitée par les professionnels comme les Taxis, Ambulanciers (VSL), etc […]. Les berlines familiales et les monospaces vont aussi pouvoir rouler en polluant moins ! Les familles nombreuses vont pouvoir se déplacer dans des véhicules essence, moins chers à l’achat et à l’entretien, équipés d’un système de conversion BIOFleX", détaille le fabricant.

 

A noter, le Superéthanol-E85 réduit en moyenne de 50 % les émissions nettes de CO2 et de 90 % les émissions de particules par rapport à l’essence fossile et n’utilise pas d’huile de palme. "En France, il est fabriqué dans des distilleries implantées dans les territoires à proximité des exploitations agricoles, à partir de biomasse provenant à 100 % de l’agriculture française", indique la Collective. Autant d’arguments qui pourraient séduire de plus en plus d'automobilistes.

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