Continental veut céder sa division dédiée aux matériaux pour l'automobile
Quelques semaines après avoir annoncé la fermeture de son usine de Gifhorn (Allemagne), Continental poursuit la refonte de son schéma industriel. Le deuxième équipementier mondial derrière Bosch a annoncé vouloir "séparer complètement au cours des deux prochaines années son activité automobile regroupée dans l'entité Original Equipment Solutions (OESL) des autres domaines d'activité" tournés vers l'industrie, tous réunis pour l'heure dans la division ContiTech, a indiqué un porte-parole du groupe dans un communiqué transmis à l'AFP.
Une activité qui pèse 2 milliards d'euros
ContiTech a "initié le processus pour rendre OESL indépendante" au plan juridique. La source citée indique par ailleurs que le projet est "actuellement en phase de conception". À terme l'activité pourra être cédée, aller en Bourse, accueillir un investisseur de référence ou s'allier à un partenaire dans une société conjointe. Une décision sera prise ultérieurement, selon Continental.
Les produits fabriqués dans l'ensemble OESL comprennent des joints, durites et autres courroies en caoutchouc ou matériaux. Cette activité génère environ 2 milliards d'euros de chiffres d'affaires par an. Elle emploie 18 500 personnes dans le monde, selon des données communiquées en interne.
Pas une première pour le groupe
Le groupe justifie cette séparation par "un contexte d'évolution rapide de l'industrie automobile", le poussant à "accélérer sa transformation". La division auto rendue indépendante au sein de ContiTech doit "développer tout son potentiel". Et le faire en même temps que sera renforcée "l'orientation stratégique déjà initiée vers l'activité industrielle".
Continental employait fin 2022 près de 200 000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires de 39,4 milliards d'euros. Un résultat qui repose, outre ContiTech, sur ses divisions technologies pour la mobilité (Automotive) et pneus. Le processus engagé pour OESL rappelle la séparation opérée à partir de 2019 de l'ancienne division "Continental Powertrain". Rebaptisée Vitesco, celle-ci produit des éléments clés des moteurs électriques et est cotée depuis 2021 à la Bourse de Francfort. (Avec AFP)
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