Bosch veut supprimer 1 200 emplois supplémentaires
Le premier équipementier automobile mondial Bosch veut supprimer environ 1 200 emplois dans sa division de systèmes électroniques embarqués, dans un contexte de transition délicate vers la mobilité électrique pour ce secteur clé de l'industrie allemande.
Ces suppressions de postes devant s'étaler jusqu'en 2026 et dont 950 concernent des sites en Allemagne, visent une division de logiciels intégrés aux véhicules, indispensables à la construction des véhicules plus autonomes, a indiqué jeudi le groupe allemand à l'AFP.
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Le plan touchera les domaines du développement, de la vente et de l'administration et doit être discuté avec les représentants du personnel, a expliqué Bosch. En décembre 2023, le groupe de Stuttgart avait déjà annoncé vouloir supprimer jusqu'à 1 500 emplois sur deux sites allemands fabriquant des transmissions.
"La faiblesse de l'économie et l'inflation élevée, causée par les coûts de l'énergie et des matières premières, ralentissent actuellement la transition (technologique) et augmentent en même temps les dépenses nécessaires", a déclaré Bosch.
D'autres équipementiers touchés
La division est "confrontée à des défis bien plus importants que prévu", a ajouté le groupe, arguant la difficulté à maintenir un "équilibre difficile entre investissement et discipline des coûts". La transition vers l'électromobilité nécessite globalement des investissements initiaux élevés et s'accompagne d'une baisse des besoins d'emploi.
Les équipementiers ont ainsi multiplié les plans sociaux depuis 2023, sur fond de faible dynamique des ventes de voitures, de lourdeur des investissements et de concurrence internationale de plus en plus féroce.
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Cette semaine, quelque 3 000 salariés de l'équipementier ZF ont manifesté devant le siège social de Friedrichshafen (sud) face au risque d'un plan social visant 12 000 emplois, d'après le quotidien Handelsblatt qui cite le comité d'entreprise du groupe.
ZF prévoit notamment de fermer son usine d'amortisseurs d'Eitorf, près de Cologne, ainsi que celle produisant des systèmes de direction à Gelsenkirchen, dans la Ruhr.
La politique actuelle d'électrification de l'automobile à marche forcée pourrait détruire jusqu'à un demi-million d'emplois d'ici à 2040 dans l'UE parmi les équipementiers, selon une étude publiée début décembre par l'Association européenne des fournisseurs automobiles (Clepa). (avec AFP)
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