2016, année record pour Plastic Omnium
Marqué par le rachat des activités systèmes extérieurs de Faurecia, soit l'opération de croissance externe la plus importante de son histoire, l'exercice 2016 constitue "une année exceptionnelle" pour Plastic Omnium, à en croire Laurent Burelle, son P-dg. Au regard des résultats financiers dévoilés jeudi dernier, difficile de contredire le charismatique dirigeant. Son groupe a ainsi généré un chiffre d'affaires de 6,9 milliards d'euros, en croissance de 15,9% en données brutes et de 12,1% à périmètre et taux de change constants, alors que l'activité automobile représente 95% de ce total.
La marge opérationnelle, équivalente à 9,5% du CA, atteint 557,8 millions d'euros et progresse de 18,7% alors que le bénéfice net gagne près de vingt et un points et s'élève à 312,1 millions d'euros. Indicateur financier toujours suivi de près dans le secteur auto, le flux de trésorerie se chiffre à 240,7 millions d'euros, soit 19,2% de plus qu'il y a un an, alors que la part de l'EBITDA dans le CA global reste stable, mais progresse de 17,2% en valeur absolue, à hauteur de 810 millions d'euros.
Engagé dans un vaste programme d'investissement s'étendant jusqu'en 2020 et portant à la fois sur la construction de nouvelles usines et sur un centre de R&D, qui sera basé à Bruxelles (Belgique), le groupe a mobilisé une enveloppe de 402,1 millions d'euros (+24,6%) pour préparer son avenir. A noter, enfin, que l'endettement de Plastic Omnium explose, passant, en un an, de 268 à 800 millions d'euros, une somme qui intègre notamment les 665 millions d'euros versés en milieu d'année à Faurecia dans la cadre de la transaction évoquée plus haut.
Grâce à celle-ci mais aussi grâce à une production automobile mondiale attendue en hausse de 1% à 2%, l'équipementier table sur une forte croissance de son activité en 2017 et anticipe d'améliorer ses positions dans toutes les régions où il est présent. A plus longue échéance, soit à horizon 2020, Plastic Omnium estime être en mesure de poursuivre sur cette lancée et ambitionne d'atteindre un chiffre d'affaires de 9,5 milliards d'euros.