VWE France souffle sa première bougie
Longtemps jugée non indispensable, l'existence d'une filiale française est désormais considérée comme une évidence dans l'organisation du groupe VWE. Le géant néerlandais du commerce de véhicules d'occasion entre professionnels souhaite désormais que cette branche monte en puissance en gagnant en visibilité.
Il faut dire qu'au terme de sa première année d'activité sur le territoire hexagonal, la filiale VWE France semble encore bien discrète. Pourtant, le groupe néerlandais fait valoir des arguments en ces temps de pénuries de VO. Au travers de sa plateforme Automotive Trade Center, VWE propose aux professionnels de s'approvisionner au-delà de leurs frontières.
Commissions progressives
Telle une vitrine sur les parcs des fournisseurs, Automotive Trade Center offre une diversité de véhicules issus de la location, des gestionnaires de flotte ou encore des acquisitions en rachat cash. "Il y a des produits de tout âge et de tout profil, explique Shaïr Lazgiyan, le responsable de la VWE France. Nous n'imposons pas de réelle limite. En grande majorité, les concessionnaires constituent les principaux contributeurs".
Les VO restent la propriété des distributeurs. Cependant, une fois la transaction validée par un acheteur, VWE prend possession du bien et le refacture en ajoutant ses frais de commission. Celle-ci s'échelonne de 280 à 330 euros selon que le véhicule coûte moins de 10 000 euros ou plus de 30 000 euros.
"Notre dimension européenne nous a préservés des effets de pénurie jusqu'à présent"
Un fonctionnement destiné à faciliter la gestion administrative du vendeur et de l'acheteur qui au quotidien n'auront qu'une seule entreprise dans le registre de facturation. VWE s'occupe également de la logistique. Le groupe dispose pour cela de trois centres, dont un site secondaire à Metz (57) et le principal à Weeze, au nord-ouest de Duisbourg, à la frontière entre l'Allemagne et la Belgique.
Un maillage territorial qui garantit une mise à disposition sous forme de retrait du VO en moins de cinq jours ou en davantage de temps en cas de prestation de livraison.
Maîtrise de la technologie
D'autres prestations existent. Le groupe VWE est capable de fournir un logiciel de gestion de flotte pour les concessionnaires, un service de collecte et d'analyse de données statistiques ou encore la supervision d'une activité d'import-export. Des briques qui arriveront par la suite en France, une fois la marque solidement ancrée.
Le remarketing restera le principal levier de conquête pour Shaïr Lazgiyan. "Notre dimension européenne nous a préservés des effets de pénurie jusqu'à présent, avance le responsable. Nous ne sommes pas dépendants des loueurs car nous comptons sur de nombreuses reprises réalisées aux Pays-Bas, notamment grâce à notre nouveau module de rachat cash".
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En matière de remarketing, la clé de la réussite se trouve en grande partie dans la technologie et sa maîtrise. VWE a développé son propre code pour accompagner les revendeurs, dont les loueurs, pour qui le commerce digital est devenu indispensable.
C'est ainsi que la société batave, dont l'ambition est d'étendre sa présence comme l'ont fait Auto1, CarOnSale ou comme le prépare Portiva avec Fastback, leur permet de programmer des formats de ventes directes ou aux enchères en fonction de leurs stratégies. A 95 %, les revendeurs utilisent cette seconde méthode pour échanger quelque 20 000 VO par an à l'échelle du groupe.
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