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Distribution

Une rentabilité de 0,5 à 0,7 % dans le réseau Renault

Publié le 19 janvier 2012

Par David Paques
2 min de lecture
Revenant sur un exercice commercial mitigé, Christophe Ferreyra, nouveau président du groupement des concessionnaires Renault, cherche à positiver, malgré une profitabilité moyenne du réseau en retrait.

JA : Avec des baisses de 8,5 % pour Renault et 15 % pour Dacia, vos ventes VP ont quelque peu souffert l’an dernier. Comment l’expliquez-vous ?

CF : Sur les véhicules particuliers, c’est effectivement moins bien que prévu, mais nous nous y étions préparés. Début 2011, nous savions, en effet, que nous entrions dans une période de transition d’environ 18 mois. Et que, par ailleurs, nous allions fatalement subir le contrecoup des ventes anticipées par les primes à la casse de ces deux dernières années. Mais nous nous sommes rattrapés sur le marché des sociétés - qui s’est bien comporté en 2011-, et notamment sur les véhicules utilitaires. Chez Dacia, Sandero a connu un recul indéniable. Là encore, c’est un peu le contrecoup du succès rencontré en 2010. En revanche, le succès de Duster ne s’est pas amoindri. C’est aujourd’hui le 5e modèle le plus vendu à particulier en France.

JA : Comment se sont portées les activités VO et après-vente ?

CF : L’activité occasion s’est un peu améliorée. Ce qui s’explique, là aussi, par la fin de la prime à la casse. Le dispositif avait très largement cannibalisé le marché du VO récent en 2009 et 2010. Nous avons donc retrouvé du matériel et des couleurs. De surcroît, grâce aux opérations “prix futés” mises en place par le constructeur, nous rachetons mieux les VO de 3 à 4 ans. La marge nette de l’activité VO a ainsi progressé de 10 % l’an dernier. Quant à l’après-vente, cela a été compliqué. D’abord parce qu’il y a eu moins de sinistralité. Ce qui a influé sur la carrosserie, mais aussi sur la mécanique. Ensuite, la chute des heures sous garantie s’est poursuivie. L’amélioration évidente de la qualité et de la fiabilité de nos véhicules, dont on se réjouit, a ce mauvais côté. A part cela, nous avons bien travaillé sur Renault Minute, malgré la concurrence féroce sur les opérations de révision. En témoignent nos belles performances en matière de ventes de pneus et d’huile.

JA : Quel sera le niveau de profitabilité moyen des distributeurs Renault en 2011 ?

CF : A ce niveau, nous devrions clore les bilans 2011 avec un résultat net compris entre 0,5 et 0,7 % du chiffre d’affaires (contre 1% en 2010). C’est une baisse mécanique. Nous avons fait de gros efforts sur les marges pour maintenir les volumes, à la vente comme à l’après-vente, mais nous n’avons pas fait les volumes escomptés… 

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