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Distribution

Stellantis fixe le calendrier du déploiement des contrats d'agent en France

Publié le 1 septembre 2023

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Alors que le contrat d'agent commissionnaire pour certaines marques du groupe Stellantis devait débuter le 1er septembre 2023 en France, le constructeur a repoussé l'échéance. Il a fixé un calendrier beaucoup plus échelonné pour le déploiement de ce nouveau mode de distribution. Le Journal de l'Automobile a fait le point avec Christophe Civel, directeur des réseaux Stellantis.
Stellantis contrats d'agent
Stellantis vient de statuer sur le calendrier du déploiement des nouveaux contrats d'agent. ©AdobeStock-Rafale Henrique

Chez Stellantis, il semblerait que l’heure soit à l’apaisement. Après des échanges houleux entre le constructeur et le réseau, aussi bien sur le fond que sur la forme, le calendrier de la mise en place des nouveaux contrats de distribution a enfin été fixé et, de l’aveu même du réseau, s’avère beaucoup plus réaliste.

 

"En fonction des marques et de l’activité (concession et réparateur agréé NDLR), le déploiement des contrats est étalé dans les trimestres et les années à venir", précise Christophe Civel, directeur des réseaux de Stellantis.

 

Dans le détail, les distributeurs ont, en effet, récemment signé un contrat de concessionnaire à "durée limitée". "En France, pour les marques DS Automobiles et Alfa Romeo, ainsi que pour les véhicules utilitaires des marques du groupe Stellantis, ce contrat prendra fin le 31 mars 2024, poursuit ce dernier. À partir du 1er avril 2024, le contrat d’agent commissionnaire, que l’on appelle "retailer" pour éviter la confusion avec l’agent réparateur agréé, entrera en vigueur. Pour les autres marques du groupe, à savoir Peugeot, Citroën, Opel, Fiat et Jeep, la fin du contrat de concession à durée limitée est fixée à la fin 2026." 

 

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Lancia est un cas à part, car la marque étant lancée en 2024, sa distribution se fera directement sous le contrat d’agent. Enfin, pour les réparateurs agréés, il n’y aura pas de modification, leurs activités resteront sous le même statut qu’aujourd’hui.

Test dans quatre pays

Un agenda qui n’est pas identique partout en Europe. Stellantis a, en effet, introduit ces nouveaux contrats le 4 septembre 2023 en Belgique, au Luxembourg, aux Pays‑Bas et en Autriche. "Nous avons choisi ces pays notamment parce que leur taux de digitalisation est relativement important dans le parcours client", explique Christophe Civel. Ces pays vont dès lors servir de test pour la France, qui reste le premier marché mondial pour Peugeot, Citroën et DS Automobiles.

 

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La distribution et l’après‑vente sous les marques Stellantis, réseaux primaires et secondaires, représentent, en effet, environ 12 000 contrats, le plus important contingent dans le monde. "Pour la distribution des véhicules neufs, nous avons 2 200 signataires, un nombre qui intègre la séparation entre VP et VU, développe Christophe Civel. Au 1er  avril 2024, 900 signataires VU, 170 DS Automobiles et une centaine Alfa Romeo basculeront du contrat de concessionnaire à durée limitée à celui d’agent commissionnaire."

 

25 à 30 % des activités

 

Selon les investisseurs, cette évolution de contrat concernera entre 25 et 30 % de l’activité. Stellantis se dit prêt pour les enjeux de cette transformation. "Nous travaillons activement sur la formation des membres du réseau, ainsi que sur le déploiement de nos équipes en interne", précise le directeur des réseaux. 

 

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La mise en place des nouveaux contrats ne risque-t-elle pas, dans la pratique, de déstabiliser la distribution sur le sujet de la concurrence tarifaire ? De l’aveu même du constructeur, mais également du réseau, l’achat d’une voiture peut être anxiogène.  

 

"L’un des bénéfices des nouveaux contrats pour le client est l’homogénéité et la transparence de notre politique tarifaire, souligne Christophe Civel. Les enjeux liés à la compétitivité des marques ne changeront pas, d’autant plus dans un marché de plus en plus électrifié et fortement financé où les mensualités intègrent également un package de prestations qui ne s’arrête pas qu’au produit. À nous, en tant que constructeurs, d’être plus réactifs, d’avoir en interne une veille pointue sur ce sujet."

 

Il rappelle d’ailleurs que les marges de négociation n’étaient, au final, pas aussi importantes que cela. "La seule différence, c’est que ce sera désormais sous la responsabilité du constructeur", résume‑t‑il.

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