Seat City Store se rêve en partenaire de la mairie d'Orléans
Et si l'an 2 voyait le Seat City Store d'Orléans devenir une pièce du complexe puzzle de la mobilité urbaine ? Franck Ropert, le président de WelcomeCar, le groupe de distribution derrière le singulier point de vente de représentation de la marque espagnole dans la ville de Jeanne d'Arc, l'imagine allègrement. Il œuvre donc en ce sens, comme il l'a confié, le 6 juillet 2020, lors d'une entrevue accordée au Journal de l'Automobile.
Alors qu'il fêtera en septembre prochain la première année de service de sa boutique, il dit s'être rapproché de l'équipe municipale sortante pour lui présenter des solutions à déployer dans l'agglomération orléanaise et pense pouvoir convaincre le camp du maire fraîchement élu. "Nous pourrions leur apporter un panel de solutions de courte, moyenne et longue distance, aux abords des gares pour que les voyageurs couvrent les derniers kilomètres de leur trajet", entrevoit Franck Ropert.
Avec l'accord de la mairie, il mettrait en place un dispositif de services de location de véhicules, allant de la trottinette électrique à l'automobile, en passant par le nouveau scooter électrique de Seat, présenté il y quelques semaines, ainsi que des vélos si nécessaire. "L'expérience a prouvé que la ville d'Orléans n'a pas les moyens d'animer un réseau de location de voitures en libre-service et nous sommes, à l'heure actuelle, les seuls opérateurs de location de trottinettes de l'agglomération", rappelle-t-il, en amont des négociations.
Atteinte du seuil de rentabilité
Depuis bientôt 12 mois que le Seat City Store a ouvert ses portes sur la place principale d'Orléans, les objectifs ont été remplis, se satisfait le président de WelcomeCar. Chaque jour, une dizaine de personnes franchissent le pas de la porte et ont un contact avec l'ambassadeur chargé de présenter les offres de services et les produits. Outre les ventes d'accessoires et de textiles, il contribue à la commande de plus de 2 VN en moyenne par mois et ouvre deux sessions de location en moyenne par semaine. "Des entreprises passent de plus en plus par nous, certaines ont bénéficié d'un contrat forfaitaire pour récompenser leur fidélité", explique le responsable et animateur du lieu.
"Nous avons atteint le seuil que nous nous étions fixés pour nous assurer de ne pas perdre d'argent, salue Franck Ropert. Après cette première année de réglage, nous allons consolider puis nous concentrer sur un développement". Dernière idée en date, un service de jockey. Lancé tout début mars, il n'a pas pu encore faire ses preuves, mais il s'agit, pour les clients Seat de l'après-vente de WelcomeCar, d'utiliser les trois places du parking Vinci réservées par le City Store comme lieu de dépose et de récupération de leur véhicule après l'entretien.
Avant cela, une autre initiative payante avait été prise par Franck Ropert. Jouant des relations de Seat, le concessionnaire s'est associé à Amazon. Il en a résulté l'installation d'un Locker, ces casiers de livraison des colis Amazon en libre accès. Une opération marketing poussée qui a même permis au Seat City Store d'être référencé sous cette appellation pour accroître la visibilité de la marque. Un coup gagnant pour l'opérateur orléanais qui estime à plus de 30 % la part des visiteurs générée par ce service. "Nous sommes doublement satisfait car il s'avère que ce sont des CSP+ familiers de la consommation en ligne et assez proche du profil de la cible marketing de Seat", souligne Frank Ropert.
Deux autres projets sur les tablettes
Electromobilité oblige, le dirigeant étudie des dossiers. Le plus probable des scénarios verra l'installation de bornes sur les trois places réservées chez son Vinci. Elles serviront à alimenter les VD amenés pour les essais, les véhicules de location en transit et les véhicules de retour d'atelier avant récupération par le client. Des bornes qui ne délivreront pas les plus hauts niveaux de puissance, car il n'est pas question, pour le moment, d'en faire un service commercial, mais une commodité pour le point de vente. Tout devrait être prêt à la rentrée.
Le Seat City Store attire les regards, attise les curiosités. Souvent le téléphone de Franck Ropert sonne avec au bout fil un concessionnaire intrigué par le modèle économique. L'homme dit ne pas détenir de recette miracle et conjuguer avec la réalité de son marché local. "Je sais qu'un de mes collègues des Yvelines cherche des solutions", glisse-t-il en exemple. Il se dit néanmoins, chez Seat France, que deux études sont bien avancées. Deux projets initiés avant le confinement, qui reprennent le cours de leur progression. Deux groupes multimarques relativement importants, implantés dans des villes de taille moyenne, mais supérieures à Orléans, qui entendent mettre davantage en avant les services de mobilité pour, là aussi, tenter de devenir des partenaires privilégiés de leur mairie.