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Distribution

Movidia Group s'immisce dans le véhicule de seconde main

Publié le 12 janvier 2022

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La filiale du groupe Tradex entend développer une activité de vente de véhicules d'occasion à professionnel, en France. En parallèle, des formules locatives en BtoC seront poussées par l'entreprise francilienne.
Movidia va mener des développements sur le VO BtoB et BtoC en parallèle.

Les pièces de rechange et l'exportation de véhicules neufs vers les pays étrangers et les départements d'Outre-mer ne suffisaient pas à satisfaire les ambitions entrepreneuriales de Anouar Douadi. Le président du groupe Tradex veut maintenant percer dans l'univers du véhicule d'occasion. Raison pour laquelle il a fondé, en 2020, une nouvelle entité Movidia Auto, branche de la filiale Movidia Group qui se concentre sur la mobilité du quotidien.

 

Pour lancer pleinement l'activité, Movidia Auto va constituer un parc de véhicules d'occasion 0 km et très récents. Les réseaux de partenaires fondés dans plusieurs pays européens vont être stimulés en ce sens. "Nous savons que les concessionnaires ont la nécessité d'investir dans le commerce occasion, nous allons donc leur proposer une plateforme digitale pour s'approvisionner". La première mouture de cette interface est en ligne depuis quelques semaines.

 

Vendre 2 500 VO en BtoC d'ici 3 ans

 

Le BtoB ne sera qu'une partie des flux. Anouar Douadi veut aussi attirer les clients particuliers. Sur un marché saturé de propositions, il n'est pas question pour lui d'attaquer en frontal. Le nouveau venu a fait un autre choix. "L'achat d'un véhicule est obsolète, il faut concentrer nos efforts sur les solutions de financement qui font de l'automobile un moyen de déplacement et non plus un bien". La banque Santander serait prête à suivre, tout comme Opteven pour la garantie. Reste à convaincre un logisticien afin de traiter tous les flux.

 

La communication s'orientera en ce sens. Movidia s'entoure donc de compétences. Laurent Payrat, du cabinet eVOk compte parmi eux, et accompagne l'entrepreneur dans la définition de son parcours client. Le groupe a compris l'importance du point de vente physique comme de s'ouvrir aux VO les plus âgés du reste. Sous forme d'accords avec des tiers ou en propre, il sera donc rapidement question de mailler le territoire et se rapprocher des consommateurs. Ouvert à partir de l'été 2022, ce canal à particulier aspire à écouler 2 500 unités annuelles à partir de 2025.

 

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En 2021, le groupe Tradex a enregistré une croissance organique de 50 % environ. Les projections de l'entreprise retenue parmi une liste de PME-ETI sélectionnées par la PFA et Bpifrance tablaient sur un chiffre d'affaires global de 175 millions d'euros, contre 115 millions d'euros un an auparavant. Cette initiative VO a tout de même quelque chose de salutaire pour Anouar Douadi. En effet, si en 2021, il a exporté autour de 13 000 véhicules des groupes Renault et Stellantis (Renault Dacia Peugeot, Citroën, DS et Iveco majoritairement), le groupe français a subi le net ralentissement lié à perte de production des usines automobiles. Un des deux constructeurs a divisé par 10 les volumes entre le premier semestre et le second, passant de 5 000 à 500 unités. "La diversification s'impose dans ce contexte", pose le président.

 

Miser sur l'expérience interne

 

Aussi en tant distributeur chevronné de pièces de rechange, il entrevoit des perspectives. Le reconditionnement devenant un réflexe dans l'industrie du VO, Anouar Douadi estime avoir les cartes entre les mains pour remettre des véhicules en bon état à moindre frais. Maîtriser cette partie de l'activité lui permettra de rentabiliser les multiples vies d'un véhicule loué. "Nous pourrions en plus proposer d'effectuer des reprises sur la plateforme et ainsi compléter le parcours client", envisage-t-il l'avenir à moyen terme.

 

Enfin, dernier levier de croissance à activer : l'accompagnement au démarrage d'une activité d'export. Tradex va faire profiter de son expérience en fournissant à des négociants et des marchands français une batterie d'outils et de services comprenant la formation, les solutions informatiques et l'initiation aux business complémentaires pour se développer hors des frontières. Une quarantaine de sociétés a rejoint l'écosystème à ce jour.

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