Les Français retardent l'achat de leur prochaine voiture

Il va falloir batailler pour convaincre les Français de signer un bon de commande. Et pour cause, 65 % des interrogés avancent que ce n'est pas le bon moment pour envisager un achat automobile. Cette statistique sort tout droit d'une étude conduite en septembre 2023 par BVA Xsight pour AutoJM auprès de 1 000 personnes. Ils sont à peine 5 % à vouloir sauter le pas.

Même à plus long terme, les perspectives peuvent s'avérer peu réjouissantes. Interrogés sur les intentions d'achat au cours des douze prochains mois, les Français font preuve de scepticisme. 55 % des répondants ferment la porte à un achat automobile et un total de 79 % n'envisagent pas de passer commande.

Jouer les prolongations

L'inflation motive leur décision dans 32 % des cas, selon l'étude diligentée par AutoJM, spécialiste de la revente de voitures d'occasion. Pour 52 %, le contexte n'a pas d'impact sur les consommateurs, d'après le résultat de l'enquête.

Les Français auraient-ils appris à faire durer leurs biens ? L'idée peut faire son chemin. En tout cas, l'étude de BVA XSight révèle que 77 % des personnes affichent une volonté de garder leur voiture le plus longtemps possible. Ils ne sont plus que 13 % à souhaiter un changement régulier. En moyenne, les conducteurs souhaitent garder leur voiture actuelle huit ans, apprend-on dans la note de synthèse.

Avantage aux voitures d'occasion

Il y a, cependant, ceux qui sautent le pas. Parmi eux, ceux qui se laissent une opportunité d'acheter une voiture dans les douze mois tournent le dos aux véhicules neufs. Près de deux-tiers des Français (63 %) vont considérer davantage une voiture d'occasion qu'un exemplaire à peine sorti d'usine.

La tendance est aussi de revoir ses exigences à la baisse. Pratiquement un Français sur deux va choisir un modèle avec moins d'options (49 %) ou un modèle d'entrée de gamme (45 %).

Le prix n'est pas perçu comme un critère exclusif. Pour 64 % des Français, il ne sera qu'un élément parmi d'autres. Il sera pleinement déterminant pour 29 % des potentiels acheteurs en revanche. Seuls 3 % ne le considèrent qu'avec peu d'importance.

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Et quel montant sont-ils prêts à mettre en moyenne pour conclure leur achat ? 18 869 euros, selon l'étude. Les non-intentionnistes se limiteraient à 14 720 euros, à titre de comparaison. Une dépense que 47 % des acheteurs sont disposés à régler comptant. Ils ne sont que 17 % à opter pour le prêt automobile, 11 % à vouloir se tourner vers la location (LOA ou LLD) et 6 % à s'en remettre à l'aide de la famille.

Parmi les personnes s'étant déclarées comme en position d'achat à plus ou moins longue échéance, 78 % prêteraient attention aux bonus écologiques en vigueur avant de s'engager. 13 % fermeraient les yeux sur ce paramètre, selon l'enquête menée pour AutoJM.