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Distribution

L'association européenne des concessionnaires préoccupée par les ambitions de Bruxelles

Publié le 21 février 2023

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Par la voie de l'AECDR, les distributeurs automobiles ont fait part de leur inquiétude quant aux positions radicales du législateur européen. Dans leur collimateur, figurent évidemment les objectifs de décarbonation approuvés récemment par le Parlement.
voiture électrique en concession
Les concessionnaires européens alertent sur la désynchronisation des efforts pour atteindre l'objectif fixé à horizon 2035.

L'inquiétude monte parmi les distributeurs européens et ils l'ont fait savoir. Par le truchement de l'AECDR, leur association professionnelle, ils ont adressé un message au législateur en guise d'avertissement. Le sujet porte sur la règlementation en matière d'émissions de CO2 par les véhicules en circulation. Les objectifs fixés et approuvés le 14 février 2023 par le Parlement européen constituent une menace pour la filière, a expliqué en substance l'AECDR.

 

"L'Association européenne des concessionnaires considère ces objectifs très ambitieux et éloignés de la réalité des citoyens", peut-on notamment lire en début de communiqué. L'association qui porte la voix de quelque 57 000 distributeurs automobiles appelle les gouvernements et les administrations publiques au soutien. Elle demande que des leviers soient actionnés pour donner de la pérennité aux investissements réalisés par les constructeurs et leurs concessionnaires.

 

Plus précisément, l'AECDR a insisté sur la nécessité d'apporter une aide directe. Elle servira à démocratiser les véhicules électriques en Europe alors que le prix est une des principales barrières. L'association cible également les infrastructures encore insuffisantes pour encourager les consommateurs à basculer. Surtout, pour les distributeurs, il convient d'aligner les politiques nationales. Elle souligne les grandes disparités de subventions qui déséquilibrent le marché global.

 

Reconsidérer les critères d'analyse

 

La décarbonation doit s'appuyer sur des méthodes plus en corrélation avec la réalité. L'AECDR exhorte le législateur à "s'éloigner des critères d'évaluation des technologies fondés uniquement sur les émissions d'échappement". Le calcul réalisé "du réservoir à la roue" doit faire place à un process moins trompeur et donc plus productif. L'association prône une méthode d'évaluation du cycle de vie. Ce qui permet une reconnaissance appropriée de la décarbonation potentielle des carburants non fossiles.

 

A lire aussi : L'Italie veut se battre contre l'interdiction de vente des véhicules thermiques en 2035

 

Autre réclamation faite par l'association européenne, celle de synchroniser les objectifs de réduction de CO2 et de déploiement de bornes. L'ambition de réduire les émissions de CO2 des voitures 55 % entre 2021 et 2030 doit forcer une stratégie de construction de stations plus dynamique. L'interdiction de commercialisation de véhicules thermiques à l'horizon 2035 dépend de cette mise en condition, insiste l'AECDR.

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