HYUNDAI : En entrée de ligne droite
...entendu.
Hyundai fait l'unanimité. Personne ne regrette de signer chez le constructeur. Preuve en est, le réseau ne cesse de croître et ne compte aucune fermeture. Si la marque ne constitue pas encore une source de revenus suffisante pour assurer la rentabilité d'un site monomarque, les concessionnaires la convoitent comme "un très bon complément". L'enseigne continue de séduire par son potentiel et son plan produit structuré pour l'Europe. Au sortir d'une période faste, le constructeur "a su garder la tête sur les épaules", se réjouit Emmanuel Zahar, responsable commercial à Ajaccio. Face au recul de ses ventes annuelles (divisées par deux chez certains) la direction nationale "a eu l'intelligence de baisser les objectifs des affaires en difficulté pour éviter d'avoir à les pénaliser", raconte-t-il. Ce qui n'empêche pas la marque d'être perçue comme "très ambitieuse" par ses collaborateurs. Cette capacité d'adaptation est une qualité que le réseau reconnaît à Hyundai, autant que la réactivité, le sens de l'analyse et surtout la stabilité politique. Un état d'esprit que Nicolas Clore, distributeur Hyundai à Amiens (80), attribue au fait de travailler avec un importateur et non une filiale. Entre commerçants, la relation s'avère "plus familiale" et fondée sur la "proximité", analyse-t-il.
Des standards non exigeants… mais coûteux
Revers de la médaille : dépendre d'un importateur apporte son lot de complications. Le réseau souhaiterait une politique marketing plus "agressive", plus "télévisuelle", ce qui semble impossible au vu des moyens financiers disponibles. Aussi, "le rôle d'un importateur privé est de faire de l'argent", explique un concessionnaire. De fait, comme plusieurs de ses pairs, il déplore la pratique de tarifs exorbitants. "Nous avons dû remplacer notre outil de diagnostic (ndlr : un ordinateur + logiciel). Prix : 9 500 euros HT, quand Kia France le proposait, pendant un mois à 7 500 euros. C'est évident qu'ils ont appliqué une forte marge", se plaint-il. "Et l'atelier n'est qu'un exemple", selon d'autres, qui n'ont "toujours pas saisi l'intérêt d'avoir changé le logo, ni vu les retombées commerciales".
2007, Hyundai revisite sa politique commerciale. Une nouvelle donne à laquelle le réseau "s'adapte" mais n'adhère pas forcément. En tête de la liste : le label VO. "J'ai conservé la charte que mon autre enseigne me met à disposition, depuis des années", rapporte un concessionnaire Opel. Même si elle est souvent préférée sur une myriade de points par les professionnels, dans les faits, le constat place encore Hyundai au second plan dans les concessions. Et ce n'est pas son organisation administrative saluée de tous qui y changera quelque chose, mais bien les volumes, si l'on en croit les dires.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.