Faute de repreneur, Reezocar met la clé sous la porte
Le miracle n'aura pas eu lieu pour Reezocar. La plateforme de vente de voitures d'occasion sur internet a cessé son activité le 4 novembre 2024. Mise en vente par la Société Générale, sa maison mère, au printemps dernier, l'entreprise a échoué dans sa recherche d'un repreneur.
Ironie du sort, Reezocar achève son aventure au cours de sa dixième année d'existence. Une décennie au cours de laquelle les cofondateurs, Laurent Potel, Vincent Deboeuf et Vladimir Grudzinski, ont plusieurs fois levé des fonds avant d'être rachetés, fin 2020, par la Société Générale.
Après les départs de Vincent Deboeuf et Vladimir Grudzinski pour fonder CarJager, puis la prise de recul de Laurent Potel l'an passé, la direction avait été confiée à un duo. En mars dernier, Tristan Pillon, déjà chez Reezocar, et Yves Lallemand, cadre de la Société Générale, s'étaient mis aux commandes de la société qui comptait plus de 200 salariés.
Manque de pérennité
Disposant d'une plateforme technique moderne et d'un point de vente physique à Seclin (59), Reezocar avait tout pour séduire. Certains investisseurs avaient donc pris connaissance du dossier pour formuler une offre de rachat. "Mais tout indiquait que la banque ne voulait pas de ce scénario, explique un proche de l'entreprise. La Société Générale ne souhaitait pas s'engager dans la période de garantie contractuelle vis-à-vis d'un repreneur".
Incapable de trouver un schéma opérationnel rentable, Reezocar n'avait, aux yeux de la Société Générale, aucune viabilité. Le sort de l'entreprise installée à Boulogne-Billancourt (92) rappelle celui d'autres revendeurs de voitures d'occasion en ligne. Alors victimes des effets de la crise sanitaire qui a perturbé les approvisionnements, Cazoo et CarNext ont baissé pavillon en 2022.
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