Engagement de reprise : Carizy va s'engager sur les occasions vendues en CtoC

Bousculer les conventions. Carizy s'apprête à lancer une offre inédite chez les infomédiaires. La plateforme de petites annonces qui se concentre sur les transactions de voitures d'occasion entre particuliers va proposer une solution de financement avec engagement de reprise.

"Nous sommes en cours de finalisation. Tout sera prêt avant la fin de l'année 2024", a confié au Journal de l'Automobile Yann Abrassart, directeur général de Carizy. Les derniers détails concernent notamment la collaboration avec Cofidis, le nouvel actionnaire majoritaire de l'infomédiaire, qui intervient dans le projet.

La présence de la société de financement imposera certaines conditions justement. Les clients de la plateforme Carizy accèderont à l'offre sous réserve d'une souscription de crédit auprès de Cofidis. Dans les faits, ils seront donc propriétaires et non locataires de la voiture d'occasion. Mais au moment de l'achat, Carizy inscrira le montant de l'engagement de reprise à 36 mois.

Un package complet... réservé aux thermiques

Un exercice périlleux, en convient Yann Abrassart, tant les valeurs de marché ont tendance à varier. "En tant que filiale de Cofidis, nous appartenons à Crédit Mutuel Alliance Fédérale, rappelle le directeur général de Carizy. Ainsi, nous pouvons échanger avec les équipes de Crédit Mutuel Leasing qui nous aident dans le calcul des valeurs résiduelles".

Outre le financement, les voitures d'occasion bénéficieront d'une garantie allant de quatre à sept ans et d'un contrat d'entretien de douze mois. À noter que Carizy réserve cette nouvelle offre aux modèles thermiques. "Nous aurons autre chose de plus adapté pour les voitures électriques. Nous en reparlerons certainement en 2025", ajoute le directeur général.

En 2024, Carizy devrait servir d'intermédiaire à 3 000 clients environ. La plateforme fera donc 8 % de mieux que l'an passé. Au terme de l'exercice à venir, Yann Abrassart pense pouvoir monter à 3 500 reventes de voitures d'occasion. Dans ce lot, 400 à 500 transactions pourraient s'accompagner d'un dossier de financement avec prise de risque de l'infomédiaire.

Savoir gérer un stock

S'engager sur les reprises implique d'avoir des lignes de crédit. Ce que la banque apportera à Carizy. Le montant des moyens dégagés n'a pas été révélé. Cela convoque aussi d'autres paramètres logistiques. L'infomédiaire s'y prépare depuis l'été dernier, quand il a commencé à stocker une dizaine de voitures d'occasion sur ses deniers pour apprendre à maîtriser les enjeux.

Qu'adviendra-t-il donc des voitures rachetées aux clients ? Les réflexions ont débuté. Carizy s'autorise à imaginer plusieurs pistes. La plateforme pourrait les revendre en propre, soit en l'état soit après un reconditionnement, sinon à les proposer à des professionnels dans une logique de remarketing VO.