En quoi l'évolution de Google My Business est profitable aux concessionnaires ?
Il y a parfois de petites évolutions qui offrent de grands bénéfices. Celle qu'a subi récemment Google My Business va grandement profiter aux concessionnaires multimarques. Repérée sur le blog de la société Partoo, cette information va ravir les équipes marketing des groupes de distribution puisqu'il est désormais possible de renseigner plusieurs activités à une adresse postale unique. Autrement dit, il n'y aura plus à faire le choix de la concession à mettre en avant dans la fiche.
C'est un grand pas pour la distribution car, à l'ère du multimarquisme, cela va permettre à des entités de s'affirmer sur Google et donc de gagner en visibilité locale. Auparavant, comme il est rappelé dans la publication des experts de Partoo, si deux fiches Google My Business de concessions renseignaient la même adresse, elles pouvaient être identifiées comme doublons par Google et ainsi être suspendues. Les opérateurs ont désormais toute latitude. Plusieurs marques, plusieurs activités et plusieurs services peuvent être indiqués sans contrainte.
Cette évolution est d'autant plus importante que les statistiques laissent apparaître que les consommateurs privilégient de plus en plus Google pour leur recherche locale. "Le trafic ne provient plus des sites internet mais du moteur de recherche, relève Thibault Renouf, le président de Partoo. Il est donc crucial pour nos clients concessionnaires d'être le plus exhaustifs dans leurs informations". Sans quoi, le risque est de perdre en référencement naturel et de voir la concurrence, pas forcément plus proche sur le plan géographique, passer devant dans les réponses aux requêtes. Il constate qu'un concessionnaire sur deux n'est pas encore à jour dans le domaine.
Optimisation géographique et e-répuation
Selon les données de Partoo, reprenant les informations statistiques de Google concernant 1 500 concessionnaires français clients de la solution de la start-up, les recherches indirectes (exemple : concession Orléans) ont augmenté de 207 %, en 2019, pour s'établir en moyenne à 63 000 demandes par point de vente. Les recherches directes (exemple : concession Nissan Strasbourg) ont fait plus fort encore avec +284 %, à 52 000 requêtes en moyenne par site. Derrière, les internautes cliquent en moyenne par concession analysée 1 320 fois sur le lien vers le site web du distributeur (+101 %), 1 120 fois sur la demande d'itinéraire (+88 %) et 2 010 fois sur l'appel téléphonique (+162 %).
Partenaire de Profil+, Club Auto Conseil et Alliance Automotive, Partoo constate un effet similaire chez les spécialiste de la réparation. En moyenne, le clic vers le site internet (260 fois) est bien en dessous de la demande d'itinéraire (380 fois) et de l'appel téléphonique (830 fois). Preuve que le plus important doit apparaitre dès la page du moteur de recherche pour faire mouche. Les chiffres de Partoo font par ailleurs état de 14 000 recherches directes par point de vente (+244 %), contre plus du double de recherches indirectes (29 000 requêtes; +198 %).
"Il faut savoir que les données renseignées dans les autres plateformes sont indexées par Google et servent à certifier les renseignements indiqués dans Google My Business", précise Thibault Renouf. Sa société accompagne autant les clients sur les systèmes de navigation comme Waze, Here ou TomTom. Partoo livre en effet une plateforme aux concessionnaires pour collecter les données à optimiser chez les pontes du guidage. Outre ce service, Partoo commercialise une solution de gestion de l'e-réputation, qui a permis à la start-up de se faire connaitre il y a cinq ans. "Paradoxalement, glisse le président, les concessionnaires misent sur l'e-réputation qui compte pour 15 % du référencement naturel sur Google, alors que l'optimisation géographique a un effet plus notable".