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Distribution

Distribution automobile : Tressol-Chabrier et Peyrot se rapprochent autour des marques Renault et Dacia

Publié le 19 février 2024

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
EXCLUSIF - La distribution des marques Renault-Dacia en France va connaître un mouvement de grande envergure dans les prochains mois avec la mise en commun des affaires des groupes Tressol-Chabrier et Peyrot. Soumis à l’approbation de l’Autorité de la concurrence, ce rapprochement s’effectue autour d’un montage assez inédit dans le paysage automobile français.
Tressol-Chabrier et Peyrot Renault Dacia
Les groupes Tressol-Chabrier et Peyrot préparent un accord pour mettre en commun toutes leurs concessions Renault-Dacia. ©Tressol-Chabrier/Peyrot

(Avec Jean-Baptiste Kapela)

 

2024 sera une année charnière pour le groupe Tressol-Chabrier. D’ici le début du mois d’avril 2024, ce dernier aura absorbé plus de 77,6 % du capital du groupe Parot, ce qui marquera son arrivée dans le secteur de la distribution du poids lourd, mais aussi de la marque Ford. L'ambition, à terme, reste cependant d'absorber la totalité du groupe dirigé aujourd'hui par Alexandre Parot.

 

Naissance d'Alliance Occitane Automobile

 

Mais en parallèle et, selon nos informations, un autre rapprochement est en cours d'élaboration et prochainement soumis à l'Autorité de la concurrence. Les groupes Tressol-Chabrier et Peyrot préparent un accord d'une autre nature avec la mise en commun de toutes leurs concessions Renault-Dacia, dans une société commune, baptisée Alliance Occitane Automobile, afin de constituer une plaque très forte en Occitanie.

 

Le groupe Tressol-Chabrier, 14e de notre classement du top 100 édité en juillet 2023, enregistre un volume de vente de 5 000 unités sur la marque Renault au travers de huit concessions dans l'Hérault (Agde, Mèze, Sète, Pézenas, Clermont-l’Hérault, Saint-Gély-du-Fesc, Laroque) et les Pyrénées-Orientales (Perpignan). Ce qui représentait environ un quart de ses ventes de véhicules neufs en 2022.

 

De son côté, le groupe Peyrot a commercialisé 5 844 véhicules du groupe Renault en 2022 dans l'Hérault (Béziers), l'Aude (Carcassonne, Castelnaudary, Limoux, Lézignan et Narbonne), le Tarn (Castres, Mazamet, Saint-Gaudens), l'Ariège (Foix, Pamiers, Saint-Girons) et la Haute-Garonne (Revel). Soit 76 % de son volume de vente. Cependant, le groupe Peyrot garderait en propre les sites historiques de Carcassonne, Castelnaudary et Limoux (11).

 

L'ensemble mis en commun devrait générer un chiffre d'affaires d'environ 450 millions d'euros. Avec près de 12 000 ventes annuelles, Alliance Occitane Automobile intégrerait directement le top 10 des distributeurs Renault, devant le groupe Altaïr.

 

Un rapprochement initié par Renault

 

"Il s’agit d’un accord capitalistique qui profite à nos deux groupes", explique Robin Peyrot, directeur général du groupe Peyrot. Renault souhaitait qu’il n’y ait qu’un distributeur dans la région. "Le constructeur nous a demandé de nous entendre avec le groupe Tressol-Chabrier pour créer un groupe plus consistant dans la région. Il faut dire que Renault fait partie de notre ADN et nous vendons des Renault depuis 1945. Ce rapprochement ne s’est pas fait dans la douleur. Cependant, tant que l’Autorité de la concurrence n'a pas rendu son verdict, il s’agit encore d’un projet."

 

"Nous sommes dans un métier où la notion de rachat rassure les ego. Mais dans d'autres secteurs, ce type de rapprochement existe déjà. L'objectif est d'être plus solide, plus intelligent. Ce sont des approches qui se développeront dans l'avenir", poursuit Didier Chabrier, président du groupe Tressol-Chabrier.

 

Selon nos informations, qui n'ont pas été officiellement confirmées, le groupe Tressol-Chabrier serait minoritaire dans la société Alliance Occitane Automobile, dont la gestion au quotidien serait confiée aux dirigeants du groupe Peyrot.

 

Un seul acteur Renault en Occitanie

 

Distributeurs voisins dans la région, les deux groupes et leurs dirigeants se connaissent bien. "Même si nous sommes compétiteurs, nous avons un très grand respect mutuel les uns pour les autres et nous nous connaissons depuis longtemps", affirme Robin Peyrot.

 

Les deux dirigeants s'étaient déjà entendus en 2016, pour le partage du groupe Randon.

 

A lire aussi : Groupe Peyrot : la fraternité pour durer

 

"Au niveau des équipes, la transition se fera en douceur, comme les opérations déjà réalisées dans le passé. Il n’y aura pas de révolution, mais il y aura ma patte, le style Peyrot, le style rugby. Quand je serai à Perpignan, je soutiendrai l’équipe maintenant", sourit Robin Peyrot.

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