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Distribution

GCA fixe ses objectifs 2025

Publié le 10 janvier 2025

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
En marge de sa conférence annuelle, le président du groupe GCA, David Gaist, a expliqué vouloir se doter d'un centre de reconditionnement de grande envergure au nord de Nantes (44). En 2025, il pilotera aussi une nouvelle organisation à l'après-vente et pourrait repenser une partie de son portefeuille de marques.
GCA 2025
La concession Stellantis de GCA à Avranches (50) a été cédée au 1er janvier 2025. ©Le Journal de l'Automobile

L'année à venir sera signe de nouveautés chez GCA. Tel a été en filigrane le message passé, le 9 janvier 2025, par David Gaist, président du groupe de distribution choletais. En marge de la conférence qu'il a tenue virtuellement, ce dernier a révélé la création prochaine d'un centre de reconditionnement des voitures d'occasion.

 

Le chantier débutera prochainement au nord de Nantes (44). Sur un terrain de plus de 14 000 m2, le groupe GCA va ériger un bâtiment de quelque 2 000 m2. Les volumes restent à confirmer, mais ce centre de reconditionnement pourrait traiter entre 2 500 et 3 000 voitures d'occasion par an.

 

Ce ne sera pas la seule activité sur place. En effet, le complexe se composera d'une carrosserie et d'une structure de retraitement. Alors, le groupe GCA proposera un service de carrosserie classique à des clients extérieurs. L'espace à l'extérieur du bâtiment permettra, par ailleurs, de stocker des véhicules sur une aire logistique.

 

En ce qui concerne le commerce de voitures d'occasion, le périmètre ne devrait pas évoluer chez le distributeur qui a écoulé près de 30 400 unités l'an passé (+17,7 %). Les concessions continueront de vendre des exemplaires propres à leur marque, tandis que les sites GVO se chargeront des voitures non stratégiques et du remarketing en BtoB. "Le centre GVO à Bordeaux ne se fera pas tout de suite", a précisé David Gaist au sujet du projet un temps évoqué.

 

Test des "deux-huit" à l'après-vente

 

Dans quelques semaines, le groupe démarrera un pilote à l'après-vente. En région parisienne, il va tester une nouvelle organisation des horaires. Chaque atelier fonctionnera avec deux équipes qui travailleront chacune pendant huit heures.

 

"Nous allons ainsi élargir les horaires d'ouverture pour offrir plus de commodité aux clients. Ils apprécieraient de pouvoir venir en dehors des heures de pointe". Cette disposition devrait avoir un impact sur le nombre de jours ouvrés.

 

En cas de succès de l'expérimentation, le groupe pourrait prendre la décision d'étendre cette organisation à d'autres territoires. Les grandes villes couvertes par GCA seront des priorités pour les mêmes motifs qu'à Paris.

 

Quête de rentabilité

 

Cette conférence annuelle a été l'opportunité d'officialiser les chiffres du bilan 2024. Un exercice au cours duquel l'opérateur a immatriculé 33 647 véhicules neufs (+0,6 %), dont 21 858 VP et VUL sous l'ombrelle de Toyota. Il approche ainsi d'un poids de 16 % dans les mises à la route de la marque en France. À ceci, GCA a ajouté 3 436 unités de BMW.

 

Le groupe, qui se compose de 120 points de vente aux couleurs de 15 marques de voitures et de motos, a réalisé un chiffre d'affaires de 1,877 milliard d'euros (+15,9 %). Sur ce montant, David Gaist a annoncé un résultat de 34 millions d'euros, soit 1,8 % de profitabilité. Il promet de faire mieux en 2025.

 

Récemment, le groupe qui recevait le Prix de l'e-réputation aux GPDA 2024 a opéré des travaux de rafraîchissement dans des concessions Hyundai et Toyota. Il finalisait dans le même temps la cession d'une affaire Fiat, Alfa Romeo et Jeep à Avranches et d'une autre Fiat et Alfa Romeo à Saint-Lô (50). Une action révélatrice d'un certain malaise entre l'opérateur et le constructeur automobile Stellantis.

 

 

Si David Gaist poursuit sa collaboration avec Fiat, Alfa Romeo, Jeep et Fiat Professional à Rennes, mais aussi Fiat à Saint-Malo (35), il ne cache pas s'interroger. Et le président de jeter un pavé dans la marre : "Nous nous posons des questions concernant la distribution de ces marques en Bretagne. Il nous faut de la rentabilité, c’est vraiment le nerf de la guerre". Comprendre que l'ère post-Carlos Tavares chez Stellantis doit impérativement lui apporter des garanties.

 

Idem en ce qui concerne Mitsubishi. "Soit nous nous développons, soit nous ferons des choses différentes. Cela va dépendre d’eux et de ce qu’ils nous proposeront", a résumé le président de GCA. Il doit rencontrer prochainement la direction de la marque aux trois diamants, importée en France par Emil Frey. Pour mémoire, GCA représente Mitsubishi à Rennes (35), Nantes (44) et Alençon (61).

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