CarJager multiplie les outils pour structurer le marché des anciennes
CarJager entend devenir l’acteur incontournable des transactions de véhicules anciens. Un marché, qui selon la start-up, vit essentiellement du bouche à oreille et échappe à hauteur de 50 % aux canaux de vente des professionnels et des petites annonces. Pour ce faire, la jeune pousse, lancée en 2018, multiplie les outils digitaux pour mettre en relation, via sa plate-forme en ligne, marchands, collectionneurs, professionnels de la distribution et amateurs de véhicules dits d’exception ; anciens, youngtimers et autres supercars. Alors qu’en avril dernier CarJager lançait une garantie spéciale (en collaboration avec Sada Assurances) et un service de vente assistée pour permettre aux vendeurs de leur déléguer entièrement la transaction, l’entreprise proposera dès l’automne prochain deux nouveaux services.
Site d’annonces et gestion des collections
Le premier, déjà déployé dans une première version, va être amélioré : un site d’annonces de recherches de véhicules anciens. Actuellement les acheteurs potentiels déboursent 50 euros TTC pour soumettre leur recherche sur le site et CarJager se rémunère de surcroît sur la vente à hauteur de 3,5 à 6 % en fonction du véhicule. Dorénavant, ils pourront passer une petite annonce qui sera diffusée aux distributeurs, marchands et collectionneurs.
Second nouveau service déployé par CarJager, la gestion de collection. Cette nouvelle fonctionnalité permet au collectionneur de gérer l’ensemble de ses automobiles en ligne. Il renseigne chacun de ses véhicules (marque, modèle, version et documents renseignant sur l’historique du véhicule tels que le contrôle technique) de manière confidentielle et privée. En effet, les fiches de ces véhicules ne sont pas diffusées sur le site mais lui permettent de recevoir une notification lorsqu’un acheteur potentiel effectue une recherche correspondant à l’un des véhicules. "Il y a d’ores et déjà 600 véhicules renseignés, et dans 80 % des cas, les propriétaires seront d’accord pour avancer dans la vente après la réception de la notification", estime Vladimir Grudzinski, cofondateur du site carjager.com.
Un marché différent du marché VO récent
Le marché des anciennes régit par ses propres codes, dont la discrétion est de mise, tend à évoluer selon le cofondateur. "Personne n’a structuré le marché et les maisons de ventes qui facturent 30 % de commissions sans offrir de valeur ajoutée, ni aux acheteurs ni aux vendeurs, ne sont plus adaptées", commente Vladimir Grudzinski. Les distributeurs automobiles tels Jean Lain, Chabot, ou Dugardin -pour ne citer qu’eux- se sont aussi lancés sur ce marché qui représente 4,5 milliards d’euros en France d’après CarJager. "Je ne sais pas si cela fonctionne car ils appliquent les mêmes méthodes que pour les VO aux anciennes, ils achètent stockent et vendent. Notre crédo est de proposer l’outil le plus pointu du marché pour la recherche de véhicule" explique le co-fondateur. Et d’ajouter : "Je pense qu’un distributeur qui souhaite se diversifier en se lançant sur ce marché ne doit pas dupliquer ce qu’il fait sur le VO classique".
Pour le moment CarJager travaille avec quelques distributeurs pour lesquels la jeune pousse est apporteuse d’affaires, notamment pour des reprises ou des autos à restaurer. Mais la start-up est actuellement en pourparlers avec l’un d’entre-eux pour développer un nouveau partenariat et le cofondateur ne souhaite pas encore en communiquer la teneur.
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