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Distribution

CapCar entre dans une nouvelle dimension

Publié le 10 juin 2020

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Dans les jours à venir, la troisième version du site Internet de la plateforme de transactions de VO va être mise en ligne. Derrière cette actualité, il faut y voir l'affranchissement de CapCar sur le plan technologique. Une étape cruciale.
CapCar souhaiterait multiplier par 2 le nombre des véhicules entrés en base et par 2,5 le volume de vente.

 

CapCar n'a plus rien d'une start-up. Compter 70 personnes dans ses rangs en est une preuve. Une autre démonstration de son nouveau statut est à déceler dans l'actualité prochaine de l'entreprise d'intermédiation, spécialisée dans les transactions de véhicules d'occasion. En effet, d'ici quelques jours, CapCar va lancer la troisième version de son site internet et ouvrir par là même occasion une nouvelle ère faite d'indépendance technologique.

 

Durant le confinement, l'entreprise partagée entre Paris et Le Mans a, d'une part, lancé la V2 du site et, d'autre part, achevé le développement de cette V3 qui, répondant à la norme Javascript, permet à la dizaine d'ingénieurs internes de s'accorder à ne travailler que sur ce format désormais. "Nous aurons désormais la main sur nos projets et tout prestataire extérieur s'y conformera, explique Guillaume Moriaucourt, le responsable marketing et communication interne de CapCar. Cela structure le futur de l'entreprise".

 

Outre une navigation plus rapide et un meilleur affichage sur les mobiles, cette version va apporter une évolution graphique de la page d'accueil, du catalogue et des pages produits. "Ensuite, nous pourrons travailler le couloir de réservation", projette Guillaume Moriaucourt. CapCar mise notamment sur un PRM (prospect relationship management) qui va accroître le taux de conversion et recruter toujours plus de vendeurs et d'acheteurs. "Le taux d'engagement des utilisateurs est un axe de développement et nous voulons plus d'inscriptions au système d'alerte", complète le responsable marketing.

 

Fréquentation en hausse, budget en baisse

 

La troisième semaine du confinement, CapCar a touché le fond. La fréquentation était équivalente au tiers du rythme habituel. "Ce qui est sûr, c'est que le confinement nous a déjà fait perdre deux mois de chiffre d’affaires, si nous ajoutons à cela le délai nécessaire à recruter des clients pour renouveler notre stock de véhicules, nous estimons une perte de 3-4 mois d'activité, soit plus d'un quart de l'année par rapport aux objectifs que nous nous étions fixés, avec une baisse de 90 % de nos ventes sur la période", a partagé Louis-Gabriel de Causans, le cofondateur et PDG de CapCar, au sortir de la période de gel. Depuis, les choses ont repris, assure Guillaume Moriaucourt.

 

Dès les autorisations de circuler actées, le site a multiplié par 2 sa fréquentation. Entre le 1er et le 14 mai, ce sont quelque 16 000 pages qui étaient consultées en moyenne par les internautes au quotidien. Du 15 au 31 mai, cette statistique était passée à 28 000. Chaque visiteur augmentant en moyenne de 30 % le nombre de pages visionnées lors de son passage sur CapCar. "Les pages produits connaissent une augmentation encore plus significative", appuie le responsable marketing, rapports d'activité à la main. Les réservations en ont bénéficié. La première semaine du mois de juin a enregistré le 4e meilleur score de l'histoire de l'entreprise, opérationnelle depuis 2015.

 

CapCar a réalisé un sondage pendant sur l'impact des mesures de confinement. Il apparait que 75 % des acheteurs ont attendu la réouverture des portes pour avancer dans leur parcours. En face, seuls 10 % des vendeurs ont repoussé leur projet de cession. "Nous restons méfiants, confie le responsable marketing, nous ne savons pas quelle sera la tendance en septembre". Il peut tout de même donner quelques indications sur le présent. Les acheteurs se présentant sur la plateforme ont, en moyenne, révisé de 30 % à la baisse leur budget. Si les vendeurs ont maintenu les tarifs en mai, il apparait au terme de la première semaine de juin que ceux-ci ont légèrement fondu, avec un repli de 15 %. "Il est trop tôt pour en tirer des enseignements", tempèrele responsable.

 

Multiplier par 2,5 le volume de vente

 

Accompagner les professionnels demeure un enjeu stratégique. Leurs besoins en cette période de surstockage sont d'autant plus importants. CapCar en fait un momentum. "Nous avons l'opportunité de prouver notre sérieux et notre efficacité", clame le représentant de la plateforme qui promet des ventes en quelques semaines à ses "fournisseurs". L'entreprise d'intermédiation souhaiterait multiplier par 2 le nombre des véhicules entrés en base et par 2,5 le volume de vente.

 

Pour y parvenir, la maîtrise des coûts opérationnels s'avère indispensable. Les inspecteurs envoyés pour expertiser les véhicules constituent un des postes de dépenses importants. Certes, CapCar a dû tester la télé-inspection pour ne pas perdre des clients conquis pendant les deux mois de blackout. Mais de manière plus pragmatique, le confinement a amené à envisager une amélioration des outils internes. "Nous gagnons en temps d'inspection et 30 minutes d'économisés, ce sont des frais qui, mis bout-à-bout impactent positivement le service apporté au client et notre résultat", saluele porte-parole.  


 

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