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Distribution

Autolity tire le plein profit de sa réorganisation

Publié le 12 novembre 2025

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
En 2024, la jeune société spécialisée dans le remarketing des voitures d'occasion a procédé à un ajustement de son mode opératoire. Près d'un an plus tard, Antoine Paul, le fondateur, dresse le bilan de cette transformation et explique les réalités de marché auxquelles Autolity fait face.
Autolity remarketing Equip Auto 2025
Antoine Paul, fondateur d'Autolity, lors du salon Equip Auto 2025. ©Le Journal de l'Automobile.

Son stand a accueilli plusieurs dizaines de visiteurs. Autolity a tiré un bilan positif de sa participation à Equip Auto 2025, où la société avait loué un espace dans Univers VO. La jeune société spécialisée dans le remarketing profite d'une période qui voit les concessionnaires faire appel à ses services pour sortir des voitures d'occasion au positionnement tarifaire compliqué.

 

"Au troisième trimestre, notre bilan est des plus positifs, rapporte Antoine Paul, le fondateur d'Autolity. Je suis convaincu que le pivot que nous avons effectué en 2024 a porté ses fruits. Nous sommes devenus un partenaire plus intégré chez les vendeurs".

 

Le pivot en question a consisté à reléguer la plateforme au rang d'outil au service de compétences humaines. Autolity a structuré les effectifs pour créer ainsi deux équipes. La première se charge de chiffrer les voitures d'occasion, la seconde se concentre sur leur commercialisation. "Nous avons gagné en réactivité et en qualité de service avec plus de personnalisation et de privatisation", constate Antoine Paul.

 

En attendant le raz de marée

 

Cela se traduit par un volume de revente décuplé. Autolity atteindra la barre des 2 000 unités en 2025, selon les projections d'Antoine Paul. La vague des voitures de retour de leasing participera de cette croissance. Et le dirigeant de craindre "un raz de marée" à compter de fin novembre. Ses équipes sont averties et peaufinent leur méthode de travail.

 

Avec l'expérience des mois passés, il observe un schéma devenu presque classique. "Face à un afflux de buy back en concession, le chef des ventes VO tire la sonnette d'alarme. Dans une volonté de préserver sa prime d'efficacité, son directeur opérationnel décide de chercher des alternatives avec des opérations commerciales ou des ventes aux collaborateurs. Les résultats étant limités, ils finissent par lâcher des petits lots, puis de plus gros pour que nous les revendions, raconte Antoine Paul. Je pense que les groupes se préparent désormais à absorber la perte financière".

 

 

À l'origine, Autolity avait fait du segment des voitures premium son créneau. La réalité du marché a rattrapé l'entreprise. "Sur notre marché, le premium s'échange pour moins cher qu'à l'étranger. Nous finissons par fonctionner en vase clos", admet Antoine Paul. La demande est si faible que ce segment est retombé à 3 % de ses activités.

 

Les distributeurs vivent un moment atypique. "L'intérêt de la marge s'efface derrière l'enjeu de la rotation chez de nombreux spécialistes. Ils se mettent à livrer cinq à six voitures par jour à client final comme des généralistes", constate-t-il. En pivotant, Autolity n'aurait-elle fait que suivre avec intelligence un mouvement de fond ?

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