Que pèse Citroën sur le marché du VO français ?
Troisième force du marché des véhicules d'occasion en France, Citroën n'est pas à la fête ces derniers temps. Avec 46 665 transactions à son actif sur tous les canaux, la marque aux chevrons a perdu 17,8 % entre avril 2021 et avril 2022, selon les chiffres de AAA Data. Une contre-performance qui creuse un peu plus le déficit annuel : au terme du premier quadrimestre, Citroën rend 13 %, à 198 202 changements de main.
Observons les scores sur une année glissante. Entre le 1er mai 2021 et le 30 avril 2022, tous canaux confondus, Citroën a totalisé 624 750 remises à la route, soit un volume en contraction de 8,2 % par rapport aux 12 mois précédents. 97,1 % de ce total concernait des acheteurs particuliers (la moyenne nationale étant à 95,9%). Ce qui veut dire que leur part a baissé de 0,4 point en un an.
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Comme un écho à la tendance générale, les ventes de Citroën d'occasion se font de plus en plus chez les professionnels. Toutes tranches d'âge confondues, les concessionnaires et les indépendants ont cumulé 220 490 immatriculations de VO lors des 12 derniers mois, soit 35,3 % du global, contre 34,7 % l'année d'avant.
Dans le détail, les ventes de professionnels se sont contractées de 6,5 %, quand les transactions entre particuliers ont perdu 9 % (à 404 260 unités). En point de vente, les difficultés ont surtout concerné le segment des produits d'un an d'ancienneté (-41,4 %, à 16 154 unités). En revanche, les voitures de moins d'un an ont grimpé de 6,3 %, à 28 757 unités, et celles de 2 à 5 ans ont bondi de 10,4 % à 63 263 unités.
Un mix fort en diesel
A 37,7 %, les Citroën échangées sur le marché de l'occasion entamaient leur deuxième vie (235 519 unités). Cette part est en baisse par rapport à l'année précédente (39,2 %, avec 266 543 unités). Les produits de troisième main ont pesé quant à eux 28,6 % (178 570 unités) et les VO de quatrième main ont représenté 17,6 % (109 980 unités).
Des trois principales marques françaises, Citroën possède le mix de diesel le plus fort. Au cours de l'année écoulée, 364 890 ont repris la route en France, soit 58,4 % des transactions impliquant la marque aux chevrons. En comparaison, le mix diesel de Renault est à 54,4 % (606 127 VO) et celui de Peugeot est à 58,1 % (597 491 VO). L'année d'avant, la part des moteurs fonctionnant au gazole dans les immatriculations VO de Citroën était encore de 60,2 %.
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A côté, l'essence s'invite dans 40,2 % des transactions (251 424 unités), tandis que les autres énergies se font plus timides. Les hybrides non rechargeables (2 657 unités) et les électriques (2 654 unités) sont proches.
L'achat comptant avant tout
Comment se financent les acquisitions de Citroën ? Plus qu'ailleurs, les clients de la marque ont recours à l'achat propre. Selon AAA Data, ils sont 97,7 % dans ce cas. Seuls les adeptes d'Alfa Romeo font un meilleur score en la matière (98,6 % des 31 783 clients). La moyenne nationale s'établissant à 96,7 %. Mais il convient de souligner que le mouvement est en marche et que ce financement recule chez Citroën (98,6 %, l'année précédente).
De fait, la location crédit-bail trouve un intérêt aligné sur la moyenne du marché (1,6 % de pénétration), alors que la LLD se situe toujours un point en-dessous de la tendance française (0,7 % de pénétration chez les clients de Citroën). Les autres méthodes de financement restent anecdotiques.
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