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Les immatriculations de voitures neuves restent en berne en Italie

Publié le 7 octobre 2024

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Après une mauvaise passe en août 2024, le marché italien des voitures neuves n'a pas redécollé en septembre. Au contraire, selon le rapport officiel, il a encore connu une baisse à deux chiffres du volume d'immatriculations. Soutenu financièrement, le segment des véhicules électriques s'envole.
Marché italie septembre
78 628 voitures ont été livrées à des particuliers en Italie, en septembre 2024, soit 4 % de moins que l'an passé. ©AdobeStock-Prokop

L'Italie ne rebondit toujours pas. Après un mois d'août 2024 en déclin, le marché des voitures neuves a plongé de 11,4 % en septembre. Selon les données de l'Unrae (association des importateurs), 122 899 véhicules seulement ont été mis à la route au cours de la période.

 

Des contre-performances qui atténuent les effets de la dynamique des premiers mois de l'année. À fin septembre, les immatriculations n'affichent plus que 2,1 % de croissance, avec plus de 1,2 million de mises à la route. Ce qui reste tout de même inférieur de 18,1 % aux standards d'avant-crise sanitaire.

 

Tous les canaux ont subi des pertes. À commencer par celui des particuliers qui accuse -4 %, à 78 600 livraisons. Du côté des loueurs, le volume de véhicules mis en leasing a fléchi de 24,8 %, à 21 700 unités. Ceux dédiés à la LCD ont baissé de 6,9 %, à 1 565 unités. Les entreprises ont concerné près de 7 750 immatriculations (-10,2 %). Enfin, les exemplaires de démonstration ont également connu une chute de 24,3 %, à 13 250 unités.

 

Volume VN par canal
en septembre 2024
(source Unrae)
Canal Volume Évo (%)
Particuliers 78 628 -4,0
VD 13 246 -24,3
LLD 21 717 -24,8
LCD 1 565 -6,9
Sociétés 7 743 -10,2
Total 122 899 -11,4

 

Les électriques et les full hybrid résistent

 

Les résultats de septembre masquent une forte croissance des véhicules électriques à batterie (BEV). D'une année à l'autre, les livraisons ont progressé de 29 %, quelque 6 450 unités. Les voitures électriques atteignent ainsi une part de marché de 5,2 %, soit +1,5 point par rapport à août et +1,6 point par rapport à septembre 2023.

 

Impossible de ne pas rapprocher ces statistiques du plan de soutien gouvernemental. Et Michele Crisci, président de l'Unrae, de souligner : "L'urgente nécessité de refinancer les incitations pour la catégorie de voitures avec des émissions de 0 à 20 g/km de CO2, en rendant immédiatement disponibles les 240 millions d'euros de fonds restants des incitations 2024".

 

A lire aussi : Les véhicules électriques retrouvent des couleurs dans un marché allemand terne

 

Cela peut faire sens dans un pays où la chaîne de production de la version électrique de l'iconique Fiat 500 se trouve à l'arrêt faute de commandes en Europe. D'autant que les autres énergies traversent des temps difficiles, à l'instar des moteurs thermiques. Les immatriculations ont dévissé de 23 % pour les voitures essence (31 260 unités) et de 27,3 % pour les diesel (15 630 unités) environ.

 

Les hybrides rechargeables ont décliné dans des proportions similaires (25,5 %), à 4 136 unités. Et si les modèles hybrides ont globalement limité la casse à -1,5 % (53 975 livraisons), le marché peut remercier la demande pour les hybrides "classiques", dont les 17 000 unités correspondent à un gain de 11,1 % sur un an. En moyenne, les voitures mises à la route en septembre émettaient 119,4 g de CO2/km (soit 0,5 % de dégradation en un an).

 

Volume VN par énergie
en septembre 2024
(source Unrae)
Énergie Volume Évo (%)
Essence 31 260 -23
Diesel 15 634 -27,3
Électriques 6 437 29
Hybrides 53 975 -1,5
dont FHV 17 023 11,1
dont MHV 36 952 -6,4
PHEV 4 136 -25,5
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