Les flottes tiennent le cap en avril 2021
Le marché automobile n’est pas au mieux, conséquence de la crise sanitaire et économique qui dure depuis plus d’un an maintenant, à laquelle s’ajoute maintenant une dimension industrielle avec la pénurie mondiale de composants électroniques. Les volumes globaux s’en ressentent avec, en avril 2021, 140 426 immatriculations de voitures particulières en France.
Un niveau certes plus élevé qu’à la même période l’an dernier, mais la comparaison n’a pas lieu d’être. Les regards se tournent donc vers 2019, époque à laquelle les mises à la route de voitures particulières atteignaient 188 195 unités en France. Le déficit s’élève ici à 25,4 %.
Etonnement, le marché des flottes n’est pas affecté outre-mesure par les difficultés du moment. En avril, 41 038 voitures particulières ont été immatriculées en BtoB, soit un repli limité de 4,4 % comparé aux chiffres enregistrés deux ans auparavant. Une performance dans la lignée d’un premier trimestre 2021 encourageant. Soulignons que les flottes ont représenté 29,2 % du marché automobile VP neuf le mois dernier, une part de marché historiquement élevée.
Le diesel toujours plus bas
Ce qui change radicalement par rapport à 2019, c’est la répartition des volumes entre énergies. Le diesel est tombé à 38,6 % de part de marché en avril, à 15 837 unités. La chute se poursuit donc pour l’ex-carburant roi du marché des flottes – elle est de 33,3 % par rapport à avril 2019. L’essence est légèrement mieux lotie avec 13 134 mises à la route (-15,9 %, 32 % de PDM) mais ne représente clairement pas l’avenir du BtoB.
Les propositions hybrides prennent progressivement le relai avec, en avril, près de 10 000 unités écoulées, une part de marché de 24,3 % et une envolée de 311 % comparé à avril 2019. L’électrique est plus mesurée dans sa hausse (+70,4 %) et dans ses volumes (1 924 unités) après un exercice 2020 endiablé. Le constat est globalement le même depuis janvier avec un volume VP flottes en léger repli de 2 % par rapport à 2019, à 165 505 unités. Le diesel se maintient en tête avec 67 436 mises à la route mais l’essence (50 646) et surtout l’hybride (38 762) et l’électrique grappillent du terrain à vitesse grand V.
Dans ce contexte, la première place du marché BtoB revient à Peugeot avec 11 114 immatriculations en avril et 46 992 depuis janvier. Renault est largement distancé, respectivement avec 9 067 et 32 881 unités. La marque au losange a perdu de sa superbe sur le canal des pros, sauvant l’honneur toutefois avec la Clio, leader historique du marché qui pointe à 13 233 unités écoulées en 2021. Son plus proche rival, le Peugeot 3008, émarge à 11 045 immatriculations.
Les VUL gardent le rythme
Concernant les utilitaires légers, le mois d’avril a été d’un bon niveau avec 29 831 affaires conclues. Soit 6,7 % de moins qu’en avril 2019. Ce qui nous donne un marché VUL à 122 732 unités depuis janvier, à -1,2 % comparé à deux ans en arrière. Notons que les entreprises évoluent peu dans leurs demandes puisque le mix énergétique reste largement favorable au diesel, dont la part de marché est supérieure à 90 %. Et comme rien ne change ou presque, Renault est toujours leader de la catégorie avec 37 474 immatriculations depuis janvier grâce au trio Kangoo, Trafic et Master trustant le podium des meilleures ventes.
Au cumul VP et VUL, le marché des flottes a ainsi été à l'origine de 70 869 immatriculations en avril 2021. Un volume inférieur de 5,4 % par rapport à avril 2019. Et depuis janvier, ce sont 288 237 éléments qui ont été comptabilisés, avec un repli limité de 1,7 %.
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