Le marché VI et VUL plus dynamique que prévu
L’observatoire du véhicule industriel (OVI) s’était peut-être montré trop pessimiste. Anticipant un exercice 2019 en décroissance en début d’année, l’organe de surveillance du marché poids lourd, dépendant de BNP Paribas Rental Solutions, a finalement revu à la hausse ses prévisions. Il faut dire que l’année a bien démarré pour les immatriculations de VI de plus de 3,5 tonnes en Europe, avec une progression de 5 % sur les quatre premiers mois.
En France, sur les cinq premiers mois de l’année, les immatriculations de + 5 tonnes ont bondi de 14,2 % à 25 400 unités. Sur les douze derniers mois, en glissement, elles atteignent 57 449 unités, un résultat comparable à celui de 2008. Le marché des tracteurs continue de mener grand train avec une augmentation de 14,3 % à 14 037 immatriculations sur la même période. Il faut remonter à l’année 2 000 pour avoir un tel démarrage. Même dynamisme chez les porteurs avec une progression de 14,1 % à 11 363 unités. Le marché du véhicule d’occasion n’est pas reste puisqu’il a vu ses immatriculations grimper de 15,6 % sur le premier quadrimestre, à 19 654 immatriculations.
Du côté du VUL (moins de 5 tonnes), les résultats sont encore plus probants. Progressant de 5 % par an depuis 2016, le marché affiche un + 6,9 % depuis le début de l’année, avec notamment avec un pic à près de 48 000 immatriculations en mars et un score actuel sur 12 mois glissants de 470 000 immatriculations.
Une baisse de 2,4 % en 2019 pour le VI
La raison de telles performances ? Un transport routier de marchandises (TRM) qui croit encore malgré une activité qui s’est ralentie. L’OVI fait d’ailleurs remarque que la pénurie de chauffeurs s’amplifie en France où 76 % des entreprises confient rencontrer des difficultés de recrutement. Le secteur des travaux publics reste également à la hausse, en raison notamment des derniers programmes de construction mis en œuvre (Grand Paris Express, plan France Très Haut Débit, plan de relance autoroutier, etc.).
Compte tenu de cette conjoncture, l’OVI a donc revu à la hausse ses prévisions d’immatriculations annuelles de début d’année, avec + 500 unités pour les tracteurs (28 500 immatriculations) et +1000 unités pour les porteurs (24 500). "Ce qui signifie que, sur des niveaux historiques très élevés, la décélération anticipée 2019, estimée en janvier à - 5,5 %, ne sera que de - 2,4 %", conclut l’observatoire.