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Le marché européen a perdu un quart de ses immatriculations au T1 2020

Publié le 17 avril 2020

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Après trois mois d'activité en 2020, le marché européen a vu ses immatriculations reculer de 25,6 %. C'est déjà 851 660 unités de moins qu'en 2019. Sur le seul mois de mars, la chute est de 55,1 %.
En mars 2020, 697 261 immatriculations de moins ont été enregistrées en Europe (-55,1 %).

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Après un début d'année 2020 difficile, avec des baisses de 7,5 % en janvier et 7,4 % en février, le marché européen s'est logiquement effondré en mars avec des immatriculations en repli de 55,1 %. 567 308 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de l'Union européenne d'après les chiffres de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). C'est 697 261 unités de moins qu'un an plus tôt.

 

La chute est spectaculaire sur les quatre principaux marchés, avec un effondrement de 85,4 % en Italie, de 72,2 % en France et de 69,3 % en Espagne, l'Allemagne limitant un peu les dégâts (-37,7 %). Brexit oblige, l'ACEA établit désormais ses statistiques pour l'UE hors Royaume-Uni, en retraitant les chiffres de 2019 afin de permettre les comparaisons d'une année sur l'autre. Le marché britannique est en chute de 44,4 %.

 

Sur les trois premiers mois de l'année, la baisse du marché automobile atteint désormais 25,6 % avec 2 480 855 immatriculations contre 3 332 515 un an plus tôt. Le marché avait déjà subi en début d'année le contrecoup d'immatriculations anticipées à la fin 2019, d'une part pour écouler des véhicules polluants avant l'entrée en vigueur de plafonds européens de CO2 contraignants pour les constructeurs, d'autre part pour esquiver un alourdissement de la fiscalité automobile dans plusieurs pays, dont la France, à partir du 1er janvier.

 

La crise sanitaire est venue s'ajouter à ce contexte déjà baissier. "Avec les mesures de confinement décidées sur la plupart des marchés à partir d'à peu près la moitié du mois, la vaste majorité des concessionnaires européens étaient fermés pendant la seconde moitié de mars", a rappelé l'ACEA dans son point mensuel. L'occasion de rappeler que le mois d'avril sera encore pire car toutes les concessions étaient fermées.

 

A l'échelle de l'Union européenne, le groupe VW reste l'incontestable leader avec 660 009 immatriculations (-19,1 %) sur le premier trimestre. PSA est son dauphin avec 396 302 unités (-32,1 %) et le groupe Renault complète le podium avec 247 838 unités (-35,5 %). Dans ce contexte de baisse générale, seules trois marques affichent une croissance après trois mois d'activité. Il s'agit de Porsche (12 260 unités ; +24,1 %), DS (12 068 ; +31,4 %) et Lexus (8 525 ; +1,4 %). Elles sont plus nombreuses à grignoter des parts de marché en faisant mieux que les -25,2 % du premier trimestre.  

 

Avant la crise du coronavirus, l'ACEA tablait sur un recul des ventes de 2 % mais, naturellement, cette prévision n'a aujourd'hui plus de sens et l'association n'a pas encore livré de nouvelles estimations. Le 1er avril dernier, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) disait tabler désormais sur une baisse de 20 % du marché français cette année. "Même en cas de reprise forte" après le confinement, "on ne pourra pas rattraper complètement (la) baisse considérable" du mois de mars, et celles d'avril et de mai qui se profilent déjà pour les mêmes raisons, expliquait alors à l'AFP François Roudier, porte-parole du CCFA. En France, la fin du confinement n'est pas prévue avant le 11 mai 2020, et le CCFA a demandé, jeudi 16 avril, au gouvernement de "réunir dès que possible les conditions nécessaires à un redémarrage progressif de l'activité", en autorisant notamment la vente de véhicules neufs et d'occasion.

 

L'ACEA estimait de son côté, lundi 13 avril, qu'au moins 1,14 million de personnes employées dans l'industrie automobile (dont la moitié en Allemagne et 90 000 en France), sur 2,6 millions au total, étaient affectées par les fermetures d'usines en Europe (Royaume-Uni compris). Avec les emplois indirects, la filière emploie dix fois plus de personnes. L'ACEA demande désormais un soutien paneuropéen pour "un redémarrage coordonné de activités et des investissements pour l'ensemble de la chaîne logistique" de l'industrie automobile, un soutien à la reprise du marché, plus de flexibilité dans l'autorisation des véhicules de dernière génération et une accélération du déploiement des points de recharge pour les véhicules électriques. (avec AFP)

 

 

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