Le marché britannique espère un rebond en 2022
En 2022, l'association du secteur automobile britannique, la SMMT, mise sur un rebond de 18,8 % des immatriculations à 1,96 million d'unités, espérant effacer deux années "désespérément décevantes", selon un communiqué publié jeudi 6 janvier 2022. Ces projections ont été établies avant l'apparition du variant Omicron.
Après une chute brutale en 2020 liée à la pandémie, les ventes de nouvelles voitures au Royaume-Uni n'ont progressé que de 1 % à 1,65 million d'unités en 2021, souligne la SMMT. C'est la deuxième pire performance depuis 1992, après 2020, alors que le marché reste 28,7 % en dessous des niveaux de 2019, avant la pandémie.
"Le Covid continue d'assombrir la reprise", souligne Mike Hawes, directeur général de la SMMT. "Les fabricants continuent de se battre contre une myriade de défis, des conditions commerciales plus difficiles, une accélération des changements technologiques et, surtout, la pénurie de semi-conducteurs, qui décime l'offre", ajoute-t-il.
La pénurie mondiale de microprocesseurs pèse sur de nombreux secteurs dans le monde mais l'automobile est particulièrement touchée : au Royaume-Uni, la production avait ainsi chuté de près de 42 % sur un an en septembre, le plus bas niveau depuis 1982.
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En revanche, les ventes de voitures électriques au Royaume-Uni ont connu en 2021 une année record, avec "davantage de véhicules électriques à batterie enregistrés qu'au cours des cinq années précédentes combinées", précise la SMMT. Les véhicules à batterie et les voitures hybrides rechargeables ont représenté 18,5 % de toutes les voitures neuves vendues en 2021, et si l'on ajoute les hybrides classiques, ce chiffre monte même à 27,5 %.
Selon les données de la SMMT, le Royaume-Uni s'est classé l'an dernier troisième en Europe pour le nombre de voitures neuves vendues et se hisse au deuxième rang pour les véhicules rechargeables, comme pour les véhicules électriques à batterie. Rapporté à la taille de son marché, cependant, le pays n'est qu'à la neuvième place européenne des ventes de véhicules électriques à batterie.
"Le plus gros obstacle" au développement des véhicules électriques "n'est pas la disponibilité des marchandises mais leur coût et les infrastructures de recharge", a assuré Mike Hawes. La SMMT appelle ainsi le gouvernement à revenir sur de récentes coupes dans des subventions à l'achat d'un véhicule électrique ou à l'installation de points de recharge à domicile, ainsi qu'à accélérer le déploiement de bornes publiques. (avec AFP)
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