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Fragilisation et prévisions confirmées pour le marché du poids lourd

Publié le 11 septembre 2012

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Pour la troisième fois cette année, la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM) et des représentants des constructeurs se sont réunis pour dresser un état des lieux du marché du poids lourd. Si la situation est jugée "préoccupante", les prévisions de début d'année restent maintenues.
Pour la troisième fois cette année, la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM) et des représentants des constructeurs se sont réunis pour dresser un état des lieux du marché du poids lourd. Si la situation est jugée "préoccupante", les prévisions de début d'année restent maintenues.

En légère avance en début d'année et encore stable au printemps, le marché français des véhicules industriels (+ 5,1 t) a basculé du mauvais côté en mai. Au cumul des huit premiers mois, il affiche un retrait de 5,2 % par rapport à la même période en 2011, à 29 549 immatriculations. Le segment des véhicules de 5,1 t à 16 t, qui a représenté un volume de 4 754 véhicules, a reculé de 5,7 % et celui des camions de plus de 16 tonnes a également baissé de 5,2 %, à 29 549 unités.

"Ce recul s'inscrit dans un contexte économique difficile marqué par un ralentissement de l'activité du véhicule neuf, mais aussi du véhicule d'occasion et de l'après-vente, ralentissement qui impacte immédiatement toute la filière qui représente un indicateur avancé de l'état de l'économie française", analyse le CSIAM. Si le segment des porteurs est resté stable sur huit mois (+ 0,1 %), avec un total de 13 623 unités, il n'a pas permis de compenser la chute de 9,3 % du marché des tracteurs, à 15 926 immatriculations. Bien que les volumes restent modestes, le segment des produits de 3,5 t à 5,1 t a enregistré une progression de 13,2 % depuis janvier, à 2 295 unités.

"Quant au marché de l'occasion, celui-ci semble également marquer le pas avec des prix à la baisse et des débouchés à l'export qui se sont réduits", souligne le CSIAM.

Des incertitudes règlementaires qui freinent les investissements

Les maux déjà relevés en début d'année, à savoir la difficulté de trésorerie et de financement des entreprises, n'ont cessé de s'aggraver au fil des mois. "Les banques se sont désengagées du risque transport. Heureusement que nous avons les captives des constructeurs", observe Jacques Bruneel, président de la branche VI du CNPA. Plus nuancés, les représentants des constructeurs confirment cependant le phénomène de tension sur les crédits bancaires.

"Les professionnels sont surtout en attente de réponses claires et pérennes sur les principales problématiques que sont la taxe poids lourd et le 44 t à 5 ou 6 essieux. Ces incertitudes pénalisent leurs décisions d'achats", souligne Thierry Archambault, président délégué de la CSIAM. Si le décret sur le 44 tonnes à 5 essieux est ficelé, la signature par les représentants du nouveau gouvernement se fait attendre.

En dépit de ce recul du marché et des incertitudes qui planent, le CSIAM confirme ses prévisions de début d'année, à savoir un marché autour de 44 000/45 000 camions.

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