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En Italie, la machine des immatriculations a calé en 2024

Publié le 3 janvier 2025

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
L'objectif de revenir aux niveaux d'avant-crise n'a pas été rempli par les Italiens. Au contraire, le marché a connu un coup d'arrêt en 2024. Près de 1,56 million de voitures ont été livrées, soit 0,5 % de moins que l'année précédente.  
Marché Italie 2024
En Italie, 29 % des véhicules neufs ont été livrés avec un moteur essence en 2024. ©Stellantis

Les distributeurs automobiles font triste mine en Italie. Les résultats de l'exercice 2024 n'ont pas été à la hauteur des espérances. Avec 1 558 704 immatriculations enregistrées au cours des douze mois, selon l'association des importateurs (Unrae), les ventes ont diminué de 0,5 % par rapport à l'année précédente.

 

Les analystes ciblaient un volume bien plus conséquent pour ce qui devait marquer une relance concrète du marché italien. Il s'avère, finalement, que le pays affiche toujours 358 000 unités de moins qu'en 2019, soit -18,7 %.

 

Les voitures à batterie perdent du terrain

 

Dans ce contexte, l'Italie n'est également pas parvenue à soutenir la courbe de transition vers une mobilité "zéro émission". Les analystes évoquent "une année perdue", tant les chiffres leur semblent décevants. L'année 2024 se termine avec une part de marché des voitures électriques de 4,2 %, identique à celle de 2023. Et si, au mois de décembre, ces dernières ont représenté 5,5 % des immatriculations (+0,2 point sur un mois), elles sont 0,5 point en-dessous des statistiques de décembre 2023.

 

Les voitures hybrides rechargeables (PHEV) ont atteint 3,4 % en décembre, avec une légère progression par rapport à novembre, mais en recul sur une base annuelle. Leur part dans le total des immatriculations de 2024 s'établit à 3,3 %, contre 4,4 % l'année précédente.

 

La part totale des véhicules électrifiés en 2024 s'élève donc à 7,5 %, contre 8,6 % en 2023. La faible pénétration des véhicules électriques continue de soulever de sérieuses inquiétudes quant à l'atteinte des objectifs de réduction des émissions fixés par les règlements européens.

 

L'Unrae appelle à l'hétérogénéité et aux incitations

 

L'Unrae souligne l'insoutenabilité des objectifs en vigueur à partir de 2025, qui pourraient entraîner pour les constructeurs des sanctions estimées par l'ACEA à environ 16 milliards d'euros rien que pour la première année.

 

"Nous ne pouvons pas accepter qu'une politique fragmentée et mal coordonnée, tant au niveau européen qu'italien, devienne un poids économique aussi pénalisant pour les constructeurs", a déclaré Michele Crisci, président de l'Unrae.

 

 

Pour l'association des importateurs qui s'est exprimée en décembre lors d'une conférence : "Il ne fait aucun doute que le Green Deal n'est pas la cause de la crise de l'automobile en Europe". Cependant, l'Unrae déplore "comment le manque et l'hétérogénéité des outils d'incitation, de la fiscalité automobile et de la disponibilité d'infrastructures adéquates ont manifestement freiné le marché dans le développement attendu des nouvelles technologies à très faibles et zéro émission".

 

Plus de clients particuliers

 

En 2024, les clients particuliers clôturent avec une part de marché de 58 % (+2,5 points de pourcentage). Continuant sur leur trajectoire descendante en décembre (19,4 % de part de marché, -2,3 points), les loueurs longue durée terminent l'année en baisse de 4,4 points, à 19,9 % de part au global.

 

Des clients ayant visiblement privilégié les véhicules essence, qui terminent 2024 avec une légère hausse en volume et en part de marché, à 29 % de pénétration (+0,8 point). Ils ont aussi jeté leur dévolu sur les hybrides, dont les ventes ont gagné quatre points sur l’année pour boucler avec une part de marché de 40,2 %.

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