Wayne Griffiths pourrait prendre la tête de Stellantis

Selon nos confrères espagnols de La Tribuna de Automación, le président de Stellantis, John Elkann, aurait très récemment rencontré Wayne Griffiths, l'ancien patron de Seat et Cupra, pour lui proposer le poste de directeur général au sein du groupe franco-américano-italien en remplacement de Carlos Tavares.
Sur le papier, le choix de Wayne Griffiths paraît légitime et fondé. Certes, sa démission soudaine du groupe Volkswagen, le 31 mars 2025, alimente les rumeurs, mais son travail réalisé au sein de ce dernier plaide en sa faveur. Il a en effet réussi à lancer avec succès une nouvelle marque, Cupra, qui n'était que le blason sportif des modèles de Seat.
Une candidature légitime
Cupra reste ainsi la marque automobile qui connaît la croissance la plus rapide en Europe. Avec sept modèles commercialisés depuis sa création en 2018, la marque espagnole a dépassé le cap des 800 000 ventes en 2024, en enregistrant 248 100 livraisons (+7,5 %), un record.
Seat en très grande forme
Des chiffres qui permettent au constructeur Seat, dont Cupra fait partie, d'afficher les meilleurs résultats du groupe Volkswagen. L'espagnol a vu ses ventes augmenter de 7,5 % l’an dernier, pour un total de 558 100 unités écoulées, porté également par Seat qui, avec 310 000 voitures vendues (+7,5 %), reste la plus importante des deux.
Wayne Griffiths dispose également d'un autre avantage. Certains observateurs estiment que sa nationalité anglaise pourrait en effet lui conférer une certaine "neutralité" par rapport à d'autres potentiels candidats français, italiens ou américains.
Côté italien, on estimait par exemple que certaines décisions de Carlos Tavares, bien que de nationalité portugaise, penchaient un peu trop du côté de Paris plutôt que de Turin (Italie), voire de Détroit (États-Unis).
Un pur produit du groupe Volkswagen
Pour rappel, Wayne Griffiths, 59 ans, est fils de concessionnaire. Il débute sa carrière dans l'automobile chez Audi en 1989, avant de rejoindre Seat de 1991 à 1993. Il retourne ensuite chez Audi, où il occupe divers postes à responsabilité, notamment celui de responsable des ventes pour les marchés européens d'exportation. En 2016, il revient chez Seat en tant que vice-président des ventes et du marketing, puis devient, en 2018, PDG de Cupra, qu'il lancera donc, puis président de Seat en 2020.
Sous sa direction, le constructeur espagnol a retrouvé la rentabilité. Wayne Griffiths a également lancé le projet "Future : fast forward", visant à faire de l'Espagne un leader de l'électrification automobile.
Sa candidature semble donc intéresser Stellantis, mais selon nos confrères, "après la rencontre, Wayne Griffiths aurait perdu des points en raison de «positions divergentes» sur différents aspects concernant l'état du consortium franco-italo-américain".
Un candidat italien potentiel
Mais le nom de Wayne Griffiths n'est pas le seul à circuler. Cinq personnes seraient dans la shortlist du constructeur, dont d'Antonio Filosa, responsable des opérations du groupe dans la région Amérique et chef mondial de la qualité. Ce dirigeant italien a été dès le début le grand favori, d'autant plus après que John Elkann, qui était l'alternative préférée des actionnaires, a refusé d'assumer ce nouveau rôle.
Toujours selon le média espagnol, "une autre candidature envisagée est celle d'un dirigeant nord-américain ayant une expérience dans des entités technologiques de la Silicon Valley, comme HP par exemple". Le nom du futur dirigeant de Stellantis sera connu d'ici la fin du premier semestre 2025.
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