Seat signe sa meilleure année depuis 73 ans

En 73 ans d’existence, le groupe Seat SA n'a jamais réalisé une aussi belle performance. Son résultat d'exploitation a atteint un niveau record de 625 millions d'euros, soit une hausse de 592 millions par rapport à 2022. En parallèle, sa rentabilité passe de 0,3 % à 4,4 %. Autre montant historique, son chiffre d'affaires : celui-ci a progressé de 31 % pour atteindre 14,333 milliards d'euros. Au total, la filiale espagnole du groupe Volkswagen a livré 519 176 voitures, en progression de 35,3 % par rapport à 2022.

Des livraisons records

Dans le détail, Seat reste la marque la plus forte des deux avec 288 437 livraisons (+24 %). Mais c'est Cupra qui enregistre la plus progression avec des livraisons mondiales qui se sont envolées de 50,9 % pour atteindre 230 739 unités.

Chez Seat, l'Arona et l'Ibiza sont les best-sellers avec respectivement 89 000 et 78 000 livraisons. Sur ses quatre premiers marchés, Seat a progressé en Espagne et en Allemagne de 21 %, de 45 % au Royaume-Uni et de 30 % France.

A lire aussi : Le top 10 des distributeurs Skoda, Seat et Cupra en France

Pour Cupra, le Formentor a représenté 120 000 livraisons (+23 %), suivi de plus loin par la Born (+44 %) à 45 000 unités. Les principaux marchés pour la marque sont l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie et l'Autriche. Depuis sa création en 2018, Cupra a immatriculé 530 000 voitures.

Cupra, un lancement réussi

"Le lancement de Cupra est un véritable succès, rappelle Wayne Griffiths, président de Seat SA. En Espagne, Cupra figure à la onzième place des marques les plus connues, alors qu'elle n'a que six ans."

Le Formentor est le best-seller de la marque Cupra. ©Cupra

"En 2023, Seat a franchi une étape importante alors que l'entreprise est en pleine transformation, résume David Powels, vice-président pour les Finances et l'Informatique de Seat SA. Nous avons atteint des records historiques en termes de chiffre d'affaires, de résultat d'exploitation et de flux de trésorerie. Ces résultats reflètent parfaitement les effets positifs de la croissance des volumes de la marque Cupra et de la reprise des volumes de la marque Seat, ainsi que l'importance des progrès que nous avons réalisés dans le cadre de notre Programme d'Amélioration de la Performance."

Des marques européennes avant tout

L'Europe des 27 (+ Royaume-Uni) représente 72 % des ventes des deux marques. L'Espagne réalise 17 % des ventes, et le reste du monde, 13 %. Le panier moyen mondial a progressé de 6 % pour atteindre 21 106 €. Surtout, il est de 6 055 € plus cher comparé à celui d'il y a cinq ans, une forte progression due à Cupra.

Si, lors de la conférence de l'année dernière, Seat semblait avoir été mise sur la touche, Wayne Griffiths a annoncé qu'il n'en était rien, même s'il n'a présenté aucun nouveau modèle pour les deux à trois années à venir. "Seat continuera d'exister à côté de Cupra", a-t-il insisté.

Sur cette période, l'actualité de la gamme portera sur une mise à jour du système multimédia et d'une nouvelle motorisation hybride rechargeable capable de rouler environ 100 km en électrique sur la Leon tandis que l'Arona et l'Ibiza,  bénéficieront d'un restylage l'année prochaine, le deuxième depuis le lancement commercial de ces deux produits.

Une Seat électrique ?

"Nous ne nous interdisons pas le lancement d'une voiture électrique du segment B dans les années à venir, commente Wayne Griffiths. Mais la question n'a pas encore été tranchée, car Seat a un positionnement prix qui lui est propre. Il nous faut pour cela la bonne plateforme et le bon timing. Seat est une marque généraliste, elle doit le rester et nous devons être flexible pour répondre aux attentes du marché, car personne ne sait à quelle vitesse la transition vers l'électrique se fera."

Wayne Griffiths, le président de Seat SA. ©Seat

En revanche, Seat va mette fin à l'aventure Mo, le scooter électrique. "Nous n'avons pas trouvé de rentabilité économique à ce projet", reconnait Wayne Griffith. Pour autant, nous continuons à travailler sur la mobilité électrique urbaine. Tous les scénarios sont possibles, y compris celui de micro-voiture."

Cupra en forme

Pour Cupra, le calendrier des nouveautés est beaucoup plus clair. D'ici la fin de l'année, la marque lancera deux SUV du segment C, le Tarascan, un SUV électrique et le Terramar, qui lui, sera équipé de blocs thermiques électrifiées dont le futur hybride rechargeable de la Leon. Arrivera également le restylage du Formentor ainsi qu'une Born VZ.

La Cupra Born VZ arrivera prochainement dans les concessions. ©Cupra

Un véhicule électrique du segment B, le Raval, sera disponible dès 2025 et reposera sur la même plateforme que la Volkswagen ID.2 et son homologue qui sera badgé Skoda.

A terme, Cupra vise une part de marché de 3 % en Europe et prévoit de commercialiser dans le monde, 500 000 véhicules. En 2024, trois nouveaux Cupra City Garage ouvriront : Manchester (Royaume-Uni), Vienne (Autriche) et Istanbul (Turquie).

Cupra aux États-Unis

En parallèle, Seat a annoncé le lancement de la marque Cupra aux États-Unis d'ici la fin de la décennie. "Notre stratégie aux États-Unis repose uniquement sur le véhicule électrique", présente Wayne Griffith. Nous lancerons un Formentor électrique ainsi qu'un SUV du segment supérieur et nous nous appuierons sur l'outil industriel du groupe Volkswagen disponible Outre-Atlantique. Pourquoi y aller uniquement avec de l'électrique ? Avec Volkswagen, Audi et Porsche, le groupe est déjà présent avec des modèles thermiques, cela n'aurait pas de sens de lancer une nouvelle marque sans proposer un nouveau regard sur l'avenir de l'automobile." Quant à la distribution, Cupra prévoit une approche digitale.