Volkswagen veut déployer 150 sites de réparation de batteries en France

Le cap est fixé. Volkswagen Group France veut maintenant pouvoir s'appuyer sur un réseau de 150 centres de réparation de batteries de voitures électriques. La confidence a été faite par Xavier Chardon, président du directoire, lors d'un échange avec la presse, le 18 mars 2024, en marge d'un événement organisé au siège de Villers-Cotterêts (02).

À ce jour, le réseau national compte 42 ateliers de ce type. Des infrastructures détenues par les concessionnaires eux-mêmes, à l'exception de celle aménagée au siège, dans l'Aisne. Il s'agira donc de tripler ce nombre d'ateliers dans un horizon de deux à trois ans. Par cette annonce, Volkswagen Group France révise à la hausse ses objectifs initiaux de 100 ateliers, présentés l'an passé.

"Certains investisseurs auront plusieurs centres sur leur plaque", explique Luc Chausson, le directeur des projets stratégiques de Volkswagen Group France. Avec le recul, il estime que 30 à 40 m² au sein de l'atelier peuvent suffire à aménager ces espaces spécifiques. Quant à l'investissement de départ, il oscille entre 30 000 et 40 000 euros afin d'acquérir le matériel et les compétences. Généralement, chaque centre recense quatre techniciens formés.

1 000 postes ouverts aux jeunes

Le recrutement de techniciens, telle était justement la thématique de cette journée à Villers-Cotterêts. Volkswagen Group France accueillait l'une des premières étapes d'une tournée nationale de 14 dates. Des événements organisés sous le patronat de la PFA dans le but de permettre à des écoles locales de créer le contact entre les jeunes et les entreprises.

Au siège, les lycéens ont pu découvrir justement l'atelier de réparation des batteries, mais également l'unité de reconditionnement des voitures d'occasion. Plus globalement, ils ont été sensibilisés aux métiers de l’économie circulaire et l'électromobilité. Une opération séduction "qui a pour but d'attirer les talents", admet-on chez le constructeur.

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"Nous avons en permanence près de 1 000 postes ouverts à des jeunes dans nos organisations et le réseau", explique une responsable de formation. Et Xavier Chardon de rebondir : "Nous avons fait le constat que la moitié des voitures qui entrent à l'atelier nécessite une compétence spécifique. Cela oblige donc à s'assurer des ressources humaines".

Ces jeunes recrues rejoindront le réseau. Volkswagen Group ne tient pas à centraliser les activités. "Ce serait contraire à nos intérêts, juge le président du directoire. Nos ambitions pour les centres de réparation de batteries prouvent que nous voulons au maximum transférer les activités à nos concessionnaires pour leur apporter de la profitabilité et réduire les coûts logistiques".