Une nouvelle ère !

Contrairement aux éditions précédentes, le redoux constaté sur l'ensemble du territoire n'a pas épargné la station de Val-Thorens, théâtre de la présentation officielle du 21e Trophée Andros. Ainsi, avec un "mercure" affichant des températures bien au-dessus de 0°C, il était davantage question de "soupe" sur la piste savoyarde, que de véritable glace vive. Un état de fait qui n'a pas empêché l'ensemble des concurrents du plateau de jouer le jeu, en passant des trains de pneus neufs sur leur monture. Ici, il était autant question d'assurer le spectacle, que de jauger le potentiel des voitures en vue de l'affrontement officiel de ce week-end.

Pour ce qui est du plateau des "Silhouettes", la catégorie reine de la discipline, celui-ci va surtout voir un affrontement Dacia/Skoda avec d'un côté Alain Prost au volant de sa toute nouvelle Duster, de l'autre le champion en titre Jean-Philippe Dayraut, Olivier Panis, Paul Belmondo et Grégoire Demoustier, qui se partageront le volant des deux Fabia officielles. Des équipes que nous avons déjà présentées sur le JA du Net (n°56 du 19 novembre dernier). Reste que, sur la piste, ce duel au plus haut niveau sera sans doute arbitré par Bertrand Balas sur la Toyota du groupement des concessionnaires (voir ci-dessous) ainsi que par Franck Lagorce sur la Clio 3 développée par le DA Racing qui porte les couleurs de Motul et d'AutoScout24, notamment. Sur le plan de la réglementation, tous devront composer avec une nouvelle donne : la limitation du nombre de pneus cloutés Continental (le IceRacingContact 3) à 6 au lieu de 8. Plus précisément, le nombre de pneus tirés au sort comme de coutume sera attribué en fonction des conditions météo. Ainsi, avec des conditions normales (froid, glace vive), les pilotes auront droit à 6 pneus. Si les conditions se détériorent (arrachement des clous sur une piste constituée de neige fondante, etc.), ces mêmes pilotes pourront disposer de 2 pneus supplémentaires, gardés en réserve par le manufacturier. Autant dire que la démarche ajoute une difficulté supplémentaire côté stratégie !

Désormais, le thermique va devoir cohabiter avec l'électrique

Et puis, autour des F1 de la glace, la 3e décennie s'ouvre vers un futur innovant avec d'abord la jeunesse de "l'Andros Académie", sorte de filière de la glace qui se disputera sur les Sprint Car 2 roues motrices. Filles ou garçons âgés de 15 à 20 ans, tous auront l'objectif de remporter le classement général et par la même occasion la bourse de 27 500 e pour pouvoir pénétrer dans la cour des grands ou en découdre au volant d'une voiture électrique, l'hiver prochain. Et c'est bien là que se situe le principal événement de cette hivernale 2009/2010. Disputé sur des "Andros Car 03 Evo2" de 122 ch (via 27 modules Lithium-ion de 320V) construits par Exagon Engineering, la société de Luc Marchetti, "le Trophée Andros Electrique" se positionne comme la 1re course de vitesse mondiale 100 % électrique ! Une démarche responsable à mettre au crédit des créateurs de la discipline, à savoir Max Mamers et Frédéric Gervoson. "Comme toute compétition, l'Andros est le reflet de ce qui se passe dans l'industrie automobile, explique Max Mamers. On va avoir un constructeur qui souhaite mettre en valeur un modèle existant, comme Skoda, un qui veut promouvoir un futur modèle, comme Dacia, et la présence d'une nouvelle technologie. En faisant désormais cohabiter le thermique et l'électrique, le Trophée Andros s'inscrit complètement dans cette philosophie". Une philosophie sans doute partagée par Alain Prost, Franck Lagorce, Stéphane Ortelli, Margot Laffite, Olivier Pernaut, etc., déjà annoncés comme partants pour démontrer les qualités du matériel sur la piste. Cela valait bien l'attribution aux organisateurs du "Worldgreen sports", un label mondial vert décerné par le média Internet Worldsports Events, qui tient compte des actions prises en faveur de l'environnement.

Photo : Au volant de sa Fabia officielle, le champion en titre Jean-Philippe Dayraut assure le spectacle !