Un nouvel utilitaire pour PSA et Fiat
...connaît le goût de PSA pour les coopérations et il n'y a donc pas de raison pour que cela change. Le groupe français vient de signer un nouvel accord de coopération dans le domaine des VUL pour disposer dès 2008 d'un petit véhicule utilitaire compact en plus de la gamme actuelle. Annoncé en octobre 2004, ce projet vient d'être finalisé et signé, à Istanbul, par Jean-Martin Folz, Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat, Mustafa V. Koc, président de Koc Holding & Tofas, et Diego Avesani, directeur général de Tofas. Ce dernier accord ne remet aucunement en cause celui signé entre PSA et Fiat en 1978, accord qui a d'ailleurs été prolongé, en 2002, jusqu'en 2017. Les deux partenaires historiques ont donc élargi le cercle afin d'accueillir un nouveau VUL dans la gamme. Tofas, qui aura la charge de coordonner, avec la participation des deux groupes, le développement et l'industrialisation des futurs modèles, n'est pas un inconnu. En effet, cette société est un joint-venture détenu par Fiat et Koc Holding qui produit déjà des utilitaires pour le constructeur italien. En revanche, pour PSA, ce sera une première, puisque le constructeur français va produire des utilitaires hors de ses usines et hors d'Europe. Une situation qui ne l'inquiète toutefois pas, car Tofas possède un vrai savoir-faire et les coûts de production vont sûrement être plus faibles en Turquie. L'usine Tofas, située à Bursa, au nord-ouest de la Turquie, produira à une cadence annuelle estimée de 135 000 unités ce nouvel utilitaire qui répond, selon les signataires, "à une évolution attendue du segment des petits VUL d'entrée de gamme en Europe". "Il s'agit d'introduire sur un segment que nous voyons en bon développement - celui des livraisons en centre-ville - un véhicule de petite taille permettant de limiter les encombrements, à destination urbaine mais capable de faire de la route dans de bonnes conditions", a également précisé Jean-Martin Folz. Ce nouveau modèle va demander un investissement de 350 millions d'euros que Fiat et PSA vont se partager. La charge de la partie recherche et développement sera répartie d'une manière égale (50/50) entre les deux constructeurs alors que, logiquement, les coûts d'industrialisation se calculeront au prorata de la production prévue pour chacun d'eux. Ainsi, PSA devrait en supporter les deux tiers et le binôme Fiat-Tofas le tiers.
C. J.
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