Subventions chinoises : BMW critique les mesures européennes
Et si l’enquête conduite par l'Union européenne sur les subventions aux véhicules électriques fabriqués en Chine et exportés vers l'Europe faisait plus de mal que de bien aux constructeurs européens. Par la voie de son directeur financier Walter Mertl, le groupe BMW tente d’alerter sur les risques encourus en cas de représailles de Pékin.
Walter Mertl a déclaré, le 6 octobre 2023, qu'il n'approuve pas les droits de douane punitifs. Il estime que l'enquête et les sanctions qui en découlent protégeront ceux qui ne réalisent pas de volumes de ventes significatifs en Chine. En revanche, cela aurait un impact sur les constructeurs automobiles les plus actifs dans l’Empire du milieu.
"Comme un boomerang, la réaction peut être plus importante que ce que l'on imaginait", a-t-il mis en garde les autorités. Le directeur financier de BMW attire l’attention sur l’exposition des constructeurs automobiles européens à des actions du gouvernement chinois.
Des importations de BMW et Mini sous la menace
Une tentative évidente de réfréner les ardeurs de l’Union européenne tandis que la Chine constitue le plus grand marché pour les trois principaux constructeurs automobiles allemands. Aussi, il faut rappeler que BMW exporte l'iX3 de Chine vers l'Europe et que la Mini suivra la même trajectoire à partir de l'année prochaine. La maison munichoise anticipe donc une vulnérabilité face aux éventuels droits de douane de l'UE sur les importations en provenance de Chine.
Alors que 90 % des voitures BMW vendues en Chine sont produites localement, certains matériaux sont expédiés d'Europe vers la Chine, a déclaré Walter Mertl.
La Chine a condamné l'enquête de l'UE comme étant contraire aux règles de l'Organisation mondiale du commerce et préjudiciable à la croissance mondiale des ventes de véhicules électriques.
(Avec Reuters)
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