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Constructeurs

Subaru : "Notre rapport avec les investisseurs a changé"

Publié le 6 décembre 2013

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
L'heure du bilan annuel est venue pour Hervé Colignon, patron de la marque en France. Les dossiers d'ouverture de concessions s'accumulent, témoignant de l'intérêt croissant envers celui qui devrait enregistrer une légère progression des ventes.

"Subaru devrait conclure l'année avec 1100 immatriculations au compteur", selon les prévisions d'Hervé Collignon, le président de la marque en France, lors d'un entretien accordé au Journal de l'Automobile. "L'année 2013 a été compliquée et, avec les distributeurs, nous avons dû fournir beaucoup d'efforts, notamment en développement, en animation du réseau, pour rester stables sur un marché en déclin", a-t-il plus précisément commenté.

Avec 82 unités de plus que l'an dernier, le portefeuille de commandes clients constitue également une source de satisfaction pour Hervé Collignon. Temps fort de l'exercice en cours, le Forester n'a pas déçu et représente, à date, environ 35% des volumes, tout comme l'arrivée de la boîte Lineartronic a permis de travailler la clientèle de base, d'après l'analyse du responsable de Subaru France.

"Notre rapport avec les investisseurs a changé, observe Hervé Collignon, nous sommes de plus en plus perçus comme un levier de rentabilité et non plus une simple marque de complément." En moyenne, les produits Subaru rapportent 2000 à 4000€ de marge, hors prime, et jusqu'à 5300€ sur un Outback. "La profitabilité est assurée, même si elle est difficile à isoler des autres marques avec lesquelles nous partageons les halls." Une situation qui conduit Hervé Collignon à gérer actuellement vingt projets d'ouverture d'affaires, dont très prochainement à Château-Thierry (02) avec le groupe Pauget, à Amiens (80) et à Toulon (83).

"Parler à ceux qui nous aiment"

Les 2,5 mois de vente en stock permettent de travailler sereinement. Reste que la rotation n'est pas encore satisfaisante. Dépassant les 90 jours en moyenne dans les concessions, "elle constitue notre véritable point faible, et donc notre axe de travail prioritaire en 2014", promet Hervé Collignon. Et le président de reconnaitre : "J'ai appris de mon erreur, Subaru n'est pas une marque où l'on pousse les véhicules. Pour accélérer la rotation, nous devons mieux maîtriser la chaîne d'approvisionnement."

L'année 2014 justement, dont pour l'heure les objectifs volumétriques n'ont pas été arrêtés. "Il y a trop d'incertitudes quant aux comportements d'achats des Français, face aux pressions fiscales. Il va falloir faire preuve d'humilité." La ligne directrice va être claire. Subaru France, qui vient d'acheter le fichier d'immatriculations, ciblera les 12000 conducteurs recensés. "Nous allons nous concentrer sur ce que nous savons faire et parler à ceux qui nous aiment, plutôt qu'à ceux qui ne nous aimeront jamais", confie très posément Hervé Collignon.

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