Stéphane Magnin, Suzuki : "La récompense de la simplicité et de l’efficacité de notre politique commerciale"
Le Journal de l'Automobile : Est-ce la première fois que Suzuki remporte la première place de la cote d’amour des constructeurs ?
Stéphane Magnin : Les deux précédents années, nous avions terminé sur le podium et en 2019, nous avions été premier dans la catégorie des constructeurs spécialistes. Avec une note de 7,59/10, cela représente une progression de 0,5 point par rapport à 2020. Nous sommes très fiers de ce résultat.
J. A. : Quels sont les points qui vous ont permis d’obtenir cette première place ?
S. M. : Cette note repose sur trois points. Le premier concerne l’attractivité de la gamme. Nous avons été les premiers à avoir électrifié l’intégralité de notre gamme (sauf le Jimny, NDLR), et ce, dès 2016, ce qui nous permet de disposer de modèles parfaitement adaptés à la demande des clients. Ensuite, elle récompense la simplicité et l’efficacité de notre politique commerciale. Nous avons par exemple réduit au maximum toute la charge administrative dans le but de libérer du temps aux équipes commerciales afin qu’elles puissent se concentrer sur leur activité principale, à savoir vendre. Toujours sur ce chapitre, nous avons mis en place une politique de rémunération simple. Elle repose sur les marges et les objectifs, pas sur les primes liés à différents critères. Pour autant, ce n’est pas parce que nous ne les rémunérons pas que nous nous n'y intéressons pas. Mais nous préférons être dans la pédagogie lorsque nous rencontrons un problème, essayer de trouver des solutions, par exemple via des formations à la charge du distributeur, plutôt que dans le non versement de primes. Enfin, notre politique de communication a été plébiscitée. Nous réalisons deux vagues de publicité par trimestre et nous accompagnons les journées portes ouvertes qui sont pour nous un prétexte à proposer des offres de financement. Pour conclure sur ce sujet, le réseau apprécie également beaucoup les outils digitaux simples et normés que nous mettons à sa disposition pour réaliser des campagnes de communication locale.
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J. A. : Quels sont les points d’amélioration ?
S. M. : Le réseau estime que nous ne travaillons pas assez notre label VO. Mais c’est pour nous un faux problème ; notre politique commerciale ne pousse pas la location courte et longue durée ce qui a pour conséquence de générer peu de VO récents.
J. A. : Le monde de la distribution est très attentif aujourd’hui aux évolutions de contrat. Quelle est la position de Suzuki ?
S. M. : Notre stratégie est simple. Nous voulons continuer à nous appuyer sur le réseau et lui donner les moyen de vivre de son travail. Sa capillarité est essentielle pour le développement de la marque. Certes, nous travaillons en parallèle sur le développement du digital, mais c’est pour nous un canal pour faire venir les clients en concession, pas passer outre.
J. A. : Quel bilan tirez-vous de l’année 2021 ?
S. M. : Comme tous les constructeurs, nous sommes impactés par la crise des semi-conducteurs. J’estime que nous allons finir l’année entre 23 000 et 24 000 voitures contre un objectif en début d’année de 26 000 à 27 000 véhicules. Malgré cette baisse, le réseau dégagera de la rentabilité cette année.
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